Le 11 mars 2022, l’Organisation de la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) va célébrer ses 50 ans. Dans cette perspective, l’organisation a tenu ce mardi 23 novembre, à son siège, une activité. L’occasion pour la structure de dresser le bilan de ses 5 décennies mais aussi, annoncer la relance du comité consultatif des partenaires au développement.
Depuis sa création en 1972, l’OMVS, regroupant 4 pays avec comme point commun le fleuve Sénégal (Le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée et le Mali) a toujours été composée de deux organes consultatifs ‘’importants’’ : La commission permanente des eaux (CPE) et le Comité Consultatif des Partenaires au Développement (CCPD).
Si la première commission a pu se réunir à plusieurs reprises, ce n’était pas le cas pour pour le comité consultatif des partenaires au Développement. En effet, cette dernière n’a plus réuni ses membres depuis 1990. 30 ans après, sur l’initiative du Haut commissaire de l’OMVS, Hamed Diane Séméga, une nouvelle session s’est tenue au sein de l’organisation.
« C’est un organe qui avait été imaginé pour être dans le dispositif institutionnel d’organisation. Malheureusement, il a dormi trop longtemps et il a fallu le réveiller. Ce comité a pour vocation de servir de lieu de change pour connaître les projets que nous avons, aidé à mobiliser le financement avec les États et surtout, il permet un partage de connaissances », confie Hamed Diane Séméga.
La relance de ce comité intervient au moment où l’OMVS effectue une réforme institutionnelle dans le but de doter la structure d’un mécanisme d’autofinancement. « Les chefs d’Etats l’ont approuvé, l’étude est terminée. Très bientôt, l’organisation va s’appuyer sur ses propres richesses », ajoute le haut commissaire de l’OMVS.
La réunion, qui s’est tenue en virtuel et en présentiel, a été l’occasion de revenir sur les réalisations de l’OMVS. « En Cinquante ans, nous avons réussi à accroître de façon substantielle l’offre d’énergie propre dans l’espace OMVS en construisant trois barrages hydroélectriques (Manantali, Félou, Gouina). Nous avons aussi doté l’espace OMVS d’un des meilleurs réseaux de transport d’énergie, que nous sommes en train d’étendre et d’améliorer avec le projet dénommé Manantali 2. La ligne Kayes-Tambacounda permettra d’interconnecter les réseaux OMVS et OMVG », a déclaré la haut commissaire lors de cette session du comité consultatif des partenaires au développement.
Lors de sa création 1972, l’OMVS s’est vu confier plusieurs missions parmi lesquelles, l’autosuffisance alimentaire. Sur ce point, l’organisation a misé sur l’agriculture irriguée en construisant des barrages hydrauliques à Mantali et à Diama (Mali).
Pour la deuxième ville, le barrage a pour but de lutter contre la remontée d’eau de mer, qui rendait l’agriculture impossible. Globalement, les Barrages de Manantali et Diama ont un potentiel irrigable de 409 000 ha. Autre objectif visé par l’OMVS, rendre navigable le fleuve Sénégal. Sur ce point, le Système Intégré de Transport Multimodal (SITRAM) a été mis en place.
Pour joindre l’utile à l’agréable, la cérémonie de lancement officiel du cinquantenaire de l’OMVS s’est tenue après la réunion du comité consultatif des partenaires au développement. Ce moment solennel a vu l’auditoire s’émerveiller devant le verbe du professeur Lamane Mbaye accompagné d’un joueur de Kora. Les témoignages chaleureux se sont succédé à l’endroit de l’OMVS.
« 50 anCinquantenaire de l’s, c’est la moitié de 100 et l’adage veut que les œuvres humaines effectuées pendant ce temps aient toutes les chances de perdurer et de progresser encore au moins 100 ans », c’est le souhait de Oumar Ba, ancien Directeur des Affaires financières de l’OMVS. Comme une passation de flambeau, les différents orateurs (membres et anciens membres de l’OMVS) ont lancé un appel à la jeunesse en les incitant à pérenniser et à faire mieux que leurs prédécesseurs.