Le Sénégal est un pays frère lié à la Mauritanie par des relations anciennes et solides. C’est en ces termes que le Porte-parole du Gouvernement Nany Ould Chrougha a répondu d’emblée à une interrogation posée par un journaliste sur des présumées déclarations mettant en question, la parfaite communauté de destin de la Mauritanie et du Sénégal.
Ainsi, aucune déclaration d’un individu n’est de nature à ébranler les fondements sur lesquels la coopération entre les deux pays est bâtie, a affirmé le ministre qui s’exprimait au cours de la conférence de presse hebdomadaire organisée hier mercredi 12 juillet courant, par des membres du gouvernement pour commenter les résultats du conseil ministériel tenu quelques heures auparavant.
On ne sait au juste de quelle déclaration parle le journaliste.
Toutefois, un parcours de l‘actualité en ligne en rapport avec le sujet, ramène à un article controversé publié cette semaine par un ex officier de l’armée mauritanienne.
Dans de cet article intitulé « La frontière mauritano-sénégalaise et les dimensions de l’usurpation et de défi » et écrit par l’ex Colonel de l’armée mauritanienne Mohamed Lahbib Sidi Mohamed Mazouz, l’auteur revient sur l’actuelle région territoriale de Saint-Louis.
« N’Dar, située sur la rive droite du fleuve, est une ville mauritanienne oubliée qui doit être rendue à la Mauritanie, car la patrie est indivisible, ne peut être vendue, achetée ou offerte », affirme l’ex officier Colonel.
Plus loin, Ould Mazouz, dit : « la possession par le Sénégal de la partie droite de la ville de N’dar, qui est située sur le sol mauritanien et l’ancienne capitale du pays, n’est pas seulement un problème frontalier, mais plutôt une violation flagrante de la souveraineté mauritanienne et est injustifiée juridiquement, politiquement ou historiquement, pas un signe de bonne volonté et de bon voisinage ».
Toujours selon Mazouz : « …la ville de Saint-Louis (N’Dar), sur la rive gauche du fleuve, elle a été fondée en 1638 après J.-C. par les colonialistes et en a fait la capitale de la région sénégalaise du fait de sa situation sur les terres sénégalaises. La ville du même nom (N’Dar), située sur la rive droite du fleuve du côté mauritanien, fait face à la capitale de la région sénégalaise du côté gauche. Elle est la capitale de la Mauritanie coloniale, depuis 1920, du fait de sa présence sur le sol mauritanien. N’Dar « lebyad » (la blanche), mauritanienne, faisait donc face à N’Dar « la verte », sénégalaise.
La rivière était et est toujours la frontière naturelle entre les deux pays voisins, il n’y a donc guère de ville ou de village sur la rivière sauf qu’elle portait le même nom dans ses parties opposées, ce qui s’appliquait à la ville de N’Dar dans ses deux parties.
Le fleuve Sénégal (ou fleuve Sanhaja) prend sa source dans les monts Fouta Djallon, en Guinée, et de là, il pénètre dans le sud-ouest du Mali, se précipitant à travers la frontière sénégalo-mauritanienne, d’une longueur de 1650 km, jusqu’à se jeter dans l’océan, au niveau de la ville de N’Dar.