C’est cela s’appeler, joindre l’acte à la parole. En Mauritanie, le ministère de l’Éducation nationale et de la réforme du système éducatif avait bien mis en garde contre le port, tant des candidats que des surveillants, du téléphone dans les salles d’examen.
Ceux qui auront manqué à cet avertissement strict n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Le Département a tenu ses promesses.
Du coup près de 120 candidats au Bac pris hier lundi 26 juillet courant, pendant le déroulement des épreuves de la première journée de cet examen national, ont été officiellement interdits de poursuivre la rude compétition.
En effet, ces candidats ont été pris en flagrant délit de port de téléphone à l’intérieur des salles d’examen.
Plus, pour manifester son sérieux et la tolérance zéro quant à la triche et la fraude, le Département de l’Education a rendu public la liste des candidats concernés par la mesure disciplinaire dont la vulgarisation avait commencé avant le début des épreuves du Bac de plusieurs jours.
Les deuxième, troisième et quatrième journée devront sans doute faire des victimes parmi les tricheurs, cette pratique érigée en système en Mauritanie depuis des décennies et ayant propulsé des nuls aux sommets de l’administration civile et militaire, à la tête des ministères, des sociétés d’Etat et des grandes directions, conduisant au grand malheur du pays, les studieux à migrer à l’étranger ou à mépriser un enseignement sélectif, arbitraire et anarchique, auquel, les actuels maitres du Département s’efforcent tant bien que mal à remédier le lourd passif.
Non loin de ce sujet, des analystes pensent qu’avec cette surveillance musclée des examens nationaux (Concours d’entrée en 1ère Année du Secondaire, BEPC, BAC), le taux de réussite serait faible et les admis seraient des vrais combattants qui ont nourri la foi dans la réforme et qui méritent d’être encouragés pour avoir réussi à relever le pari.