Le Président du Conseil Militaire de Transition du Tchad par ailleurs Président en exercice du G5 Sahel, le général Mahamat Idriss Deby Itno a déclaré samedi soir dans un message que « le Sahel ne doit nullement être le champ de positionnement pour les puissances aux visées tentaculaires » au nom de la lutte contre le terrorisme.
S’exprimant à l’occasion de la commémoration de la Journée du G5 Sahel ce 19 décembre, marquant l’anniversaire de la signature de la Convention de création du G5 Sahel, il a expliqué que le Sahel « est d’abord et avant tout, aux Sahéliens ».
« Par conséquent, les amis du Sahel sont appelés à soutenir les États du Sahel et les forces de la coalition G5 Sahel et les aspirations légitimes des peuples du Sahel », a-t-il indiqué.
Le président tchadien a soutenu que les États du Sahel sont « engagés dans un combat difficile et de longue haleine » et comptent sur les contributions de toutes les couches de leurs populations mais aussi des nombreux amis du Sahel, « pour gagner cette lutte pour la préservation de la paix dans notre sous-région, en Afrique et dans le monde ».
C’est en février 2021, que le Tchad prenait pour la deuxième fois la présidence tournante du G5 Sahel.
Faisant le bilan de cette présidence, à quelques deux mois de la fin de son mandat, le président de la transition Tchadienne a affirmé que les résultats sont encourageants au vu des réalisations et des chantiers en cours, malgré la pandémie de la Covid-19.
Il a rappelé que la stratégie du G5 Sahel repose sur deux piliers qui sont la sécurité, à travers la Force conjointe, et le développement avec le Programme d’Investissements Prioritaires (PIP).
« Beaucoup reste à faire pour sortir nos populations du sous-développement et leur offrir le bien-être. C’est pourquoi, les efforts doivent être, et seront, poursuivis avec des actions prioritaires importantes à impacts rapides, avec l’appui et l’accompagnement de tous nos partenaires et amis », a-t-il préconisé.
Confrontés à la progression de la menace terroriste, les pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) ont décidé de fédérer leurs efforts afin d’apporter une réponse politique et militaire au phénomène.
Pour coordonner leurs actions, les chefs d’État de la région ont créé en 2014 le G5 Sahel, cadre intergouvernemental de coopération, afin de proposer une réponse régionale aux différents défis.
En 2017, ils lancent la force conjointe du G5 Sahel avec pour objectif de traquer les groupes armés terroristes dans la région.
Cette force doit rassembler, en pleine capacité opérationnelle, 5 000 hommes (7 bataillons répartis sur trois fuseaux Ouest, Centre et Est) et intervient sur une bande de 50 km de part et d’autre des frontières communes.
Dans le cadre de sa mission de développement et pour rendre durables les actions de sécurité dans la région, le G5 Sahel a élaboré en 2014 un Programme d’investissements prioritaires (PIP) composé de 40 projets régionaux, pour un coût de 2,4 milliards d’euros
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