Le parti Insaf au pouvoir n’a pas encore trouvé le joker le plus sûr pour rivaliser le « mastodonte » politique El Ghassem Ould Bellal, candidat à sa propre succession, au siège de maire de la capitale économique Nouadhibou.
Insaf est aujourd’hui à son 5e candidat à investir pour cette rude bataille pour conquérir cette forteresse acquise depuis près de 15 ans à Ould Bellal.
Le parti est régulièrement revenu sur ses premiers choix, après avoir pris conscience de la grande popularité de Ould Bellal parmi les stéphanois, au point d’avoir battu en 2014 le prétendant de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, à une période où la neutralité de l’administration dans le processus électoral était un vain mot..
Le 5e choix porté par Insaf pour rivaliser Ould Bellal dans ses moults tergiversations et clashs a porté sur l’ex Gouverneur de la BCM au temps de Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, en l’occurrence Ahmed Ould Khattry.
L’investiture de ce dernier intervient après une batterie de cartes politiques régulièrement révisées ayant porté sur des challengers qui se sont avérés par la suite, soient inconnus des stéphanois, soient peu compétitifs par rapport à la machine populaire d’El Ghassem.
Ce dernier avait rejeté dans un premier temps son investiture par Insaf, au terme de négociations entre les deux parties, où l’idole de la capitale économique s’est senti politiquement lésé, optant finalement à une candidature sous la houlette d’El Karama.
Insaf avait investi auparavant pour le même siège de maire de Nouadhibou, Abba El Hamewi avant de renoncer et de porter son choix sur l’ex ministre et directeur général du port de la Baie du repos Taleb Ould Sid’Ahmed, avant de se rétracter de nouveau et de relancer une seconde fois Abbe.
C’est hier vendredi 31 mars 2023 dans la soirée, qu’Insaf annonçât à la surprise générale, avoir retiré ce dernier, et investi Khattri à la mairie de Nouadhibou.
Autant d’instabilité en deux semaines, qui s’apparente à une fuite en avant du parti au pouvoir face à des élections condamnées à être transparentes, non seulement parce que c’est la volonté du Président Ghazouani, mais également des bailleurs de fonds et en premier les Etats Unis d’Amérique qui viennent de mettre la main à la bourse pour soutenir le processus électoral mauritanien