Les ministres chargés de commenter les résultats du Conseil hebdomadaire des ministres, organisé le mercredi 23 juin courant, ne pouvaient aucunement échapper à la question embarrassante indexant l’actuel pouvoir de politiser le dossier judiciaire de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Ce dernier avait été déféré la veille en prison et son Collectif de défense a tenu le lendemain une conférence de presse dans laquelle, il a indexé le pouvoir de persécutions de son client sur fond de règlement d’ordre « purement politique ».
L’incarcération de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz « est une affaire judiciaire dans laquelle l’Exécutif n’a rien à voir », ont martelé tour à tour les ministres de la Justice d’une part et de la Culture et porte-parole du gouvernement d’autre part, respectivement Mohamed Mahmoud Ould Boya et Moctar Ould Dahi.
« Cette affaire a commencé au Parlement et s’est terminée judiciairement », a martelé le porte-parole officiel du gouvernement.
« Ceux qui tentent de la politiser n’y parviendront aucunement au vu de l’engagement des autorités judiciaires de prendre à bras-le corps ce dossier », a-t-il ajouté.
Quelques heures avant cette sortie médiatique où les journalistes sont restées sur leur faim face à des ministres avares en révélations sur cet épineux dossier aux perspectives inconnues et qui met le pays en forte ébullition, le président mauritanien Ould Ghazouani s’envolait en direction de Paris dans le cadre d’une visite privée dont les mobiles n’ont pas été révélés au public.
C’est comme si l’homme, qui s’est rendu le 17 mai dernier également en France, mais cette fois dans le cadre d’une visite officielle, sur invitation du Président français Emanuel Macron, pour prendre part au sommet sur le financement des économies africaines, voulait fuir cette atmosphère de tension qui plane sur le pays.
Dans tous les cas, le syndrome azizien est actuellement le sujet qui le plus le buzz sur les réseaux sociaux, mettant l’actualité économique et sociale du pays au second rang.