Nos instances juridiques, politiques et sociales suivent avec une grande inquiétude les menaces répétées dont fait l’objet la députée Mariem Cheikh, allant jusqu’à évoquer la levée de son immunité parlementaire, dans un climat dangereux qui témoigne d’une tendance générale à restreindre les libertés et à museler les voix libres.
La députée Mariem Cheikh, connue pour ses positions franches, son courage à dire la vérité et son engagement en faveur des causes du peuple, représente une voix féminine libre et intègre dans le paysage politique national. La viser ou s’en prendre à elle revient à s’en prendre à toutes les femmes libres ainsi qu’à l’ensemble des mouvements progressistes et démocratiques.
Nous exprimons également notre rejet total de ce qu’on appelle la « loi sur les symboles », que nous considérons comme une tentative de donner une légitimité juridique à la confiscation de la liberté d’expression et à l’intimidation de toute personne exprimant une opinion divergente ou révélant les dysfonctionnements – et ils sont nombreux.
Nous exprimons notre solidarité totale et inconditionnelle avec la députée Mariem Cheikh, et appelons toutes les forces vives – partis politiques, syndicats, organisations de la société civile et citoyens – à élever la voix haut et fort pour rejeter cette dangereuse dérive qui vise le cœur même de la vie démocratique.
La vérité ne se bâillonne pas, et les femmes libres ne se taisent pas.
Megueye Abdallahi
Membre et militant de l’organisation des droits humains IRA, membre du Parti RAG
Nouadhibou