Des dizaines de civils peuls ont été tués en début de semaine dans l’ouest du Burkina Faso par des forces de sécurité et des volontaires armés, selon des sources locales et des ONG. Des vidéos accablantes circulent sur les réseaux sociaux montrent des dizaines de corps ensanglantés, ligotés et sans vie, tandis que des hommes armés les enjambent en proférant des insultes. Rapporte l’AFP.
D’après une source locale contactée par l’AFP, ces exécutions seraient survenues entre le lundi 10 et le mardi 11 mars. Des familles entières de bergers peuls, accusées d’avoir hébergé des jihadistes, auraient été capturées alors qu’elles tentaient de fuir. « Ils ont été rattrapés par des soldats et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), puis torturés et massacrés », rapporte cette source.
Dans un communiqué, la mairie de Solenzo a annoncé la saisie de troupeaux d’animaux par l’armée, sans mentionner les violences. La communauté peule est régulièrement accusée de complicité avec les groupes jihadistes opérant au Sahel, alimentant un climat de suspicion et de représailles.
Le gouvernement du Burkina Faso a nié ces accusations, déclarant dans un communiqué qu’il « condamnait la propagation, sur les réseaux sociaux, d’images incitant à la haine et à la violence communautaire, et de fausses informations visant à saper la cohésion sociale » dans le pays.