Il n’est plus possible de prolonger l’enquête sur ce qui est appelé le dossier de la corruption de la décennie, au-delà du13 mars prochain, a affirmé le député et chef du mouvement IRA, Biram Dah Abeid, appelant le président Mohamed Ould El Ghazouani à accorder l’attention à cette affaire, afin que les tribunaux disent leur parole à toute liberté.
Je n’ai pas participé à l’enquête parlementaire menée sur ce dossier, de crainte qu’elle ait un début mais pas de fin, qu’il y soit inclus des slogans déclarés et un agenda dissimilé, a-t-il dit, au cours d’une conférence de presse organisée le mercredi 9 février courant à Nouakchott.
« Le dossier est passé en deux ans par les stades d’instruction parlementaire, policière et judiciaire, d’où l’impossibilité d’étendre le temps de l’enquête au-delà du 13 mars 2022 », a-t-il dit.
« Il faut déférer les prévenus dans le dossier dont l’ancien président devant le tribunal pour que la justice tranche », a-t-il ajouté, s’étonnant du fait que l’enquête n’a pas visé plus qu’une fois et en dépit de la longue procédure du dossier, certains prévenus.
« Le dossier de la décennie doit être strictement judiciaire. Que son véritable moteur soit d’autres objectifs que ni le président ni le peuple ne connaissent, et qu’il soit aussi la mécanique de ces mesures, cela aura des répercussions contraires sur la Mauritanie et le pouvoir en placé », a-t-il indiqué.
« En tant qu’activiste des droits de l’homme, j’exige que le pôle d’enquête dise son mot et que les accusés soient déférés à un procès organisé en présence de tous et que ceux qui ne seront inculpés soient acquittés et réhabilités », a-t-il poursuivi
Le peuple mauritanien fonde de grands espoirs sur le dossier de la décennie et attend avec impatience les résultats de l’enquête, a-t-il conclu.