Deux gardes et dix-huit assaillants ont été tués lors de l’assaut de la présidence, dans la soirée du 8 janvier. Pour le moment, les motivations des assaillants restent inconnues.
Des « individus malintentionnés » venus le « vitrifier ». Alors que le calme était revenu le 9 janvier, à N’Djamena, le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, s’est exprimé sur l’attaque du palais présidentiel survenue la veille. « Les assaillants de cette vaine tentative visaient à me vitrifier, mais ils ont été vitrifiés par la vaillance, la vigilance et le courage de la garde présidentielle », a-t-il réagi dans un message publié sur sa page Facebook.
Le président du Tchad était effectivement présent mercredi soir au palais au moment de l’attaque, a affirmé le gouvernement. Mahamat Idriss Déby Itno a également rendu hommage aux deux soldats décédés et a adressé ses condoléances aux familles des victimes. La justice doit « établir les faits, situer les responsabilités et appliquer toute la rigueur de la loi », a-t-il aussi exigé. Aucune autre indication n’a été donnée sur les motivations des assaillants.
Par cette prise de parole, le président a voulu couper court aux rumeurs, entretenues par les zones d’ombre qui entourent encore le déroulé de l’attaque. Max Kemkoye, porte-parole du GCAP, un groupe de partis d’opposition, a ainsi évoqué « un synopsis malheureux » et « un montage » orchestré par le pouvoir.
Jeudi soir, la télévision publique nationale a diffusé les images enregistrées par les caméras de surveillance à l’entrée du palais présidentiel au moment de l’assaut. On y voit plus d’une dizaine d’hommes déferler, déborder facilement les quelques gardes de faction et tabasser violemment deux d’entre eux.
Jeune Afrique