La dépouille de l’imam Moustapha Guéye sera rapatriée au Sénégal le vendredi 23 septembre à 14 h, renseigne dans un communiqué l’association nationale des Imams et Oulémas du Sénégal.
A ce titre, précise le communiqué « la cérémonie de levée du corps est prévue le même jour, à 17 heures, à la morgue de l’hôpital Principal de Dakar et l’enterrement aura lieu le lendemain samedi 24 dans son village natal à Sédo Sébé dans la région de Matam. »
Pour rappel l’animateur religieux a tiré sa révérence avant hier à paris des suites d’une maladie.
Enquête à propos du défunt (2018)
Accueillant, humble et disponible, Moustapha Guèye est connu pour son franc-parler. Il fait partie de ces hommes qui ne mettent pas de gants lorsqu’il s’agit de parler de religion. En plus, il n’hésite pas à s’exprimer, de temps en temps, sur certaines questions.
‘’Dernièrement, sur certaines dérives, il a eu à rappeler à l’ordre la jeunesse sénégalaise et surtout la classe politique. De temps en temps, il arrive qu’il s’exprime sur les questions d’actualités et de prendre position’’, témoigne le coordonnateur du Réseau des journalistes pour l’information religieuse (Rejir), Mouhamadou Barro, par ailleurs membre du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct).
Représentant des familles et des cercles religieux au sein de cette institution, le natif de Thiarène dans le département de Matam est considéré par ses collaborateurs comme le ‘’symbole’’ d’un leader religieux et d’un imam. Au sein de cette institution, l’homme se distingue par le travail qu’il accomplit aux côtés du président Ousmane Tanor Dieng.
Son histoire avec la presse
Très connu à travers le petit écran de la Radiotélévision sénégalaise (RTS), et grâce à son émission ‘’Tontou Bataxaal’’ ou ‘’Lettres des auditeurs’’ qu’il a initiée et plus connue sous le nom ‘’Lettres musulmanes’’, Moustapha Guèye a une ‘’légitimité religieuse’’ qui a une empreinte dans la durée. L’imam a intégré, dès son retour au Maroc où il était de 1961 à 1966, le milieu de l’enseignement arabe. Enseignant de profession, le fils d’Alpha Guèye s’est lancé dans la presse, après un concours organisé par le directeur de l’Information à l’époque, Moustapha Niasse, pour recruter des journalistes arabophones. Sur 10 candidats, il a été reçu avec deux autres camarades. Il s’agit d’El Mamoune Sylla et Thierno Kandji Diallo.
Agences