Le dossier de la décennie de corruption vient de connaitre un nouveau bond de l’avant, avec cette fermeté affichée par le pôle anticorruption de traquer les biens mal acquis de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz et dissimulés à l’étranger.
C’est dans le cadre de cette détermination de récupérer à tout prix les milliards détournés par l’ex Chef de l’Etat, qu’une délégation judiciaire s’est dirigée vers Istanbul.
On se souvient, l’ancien président et son épouse Mint Ahmed avaient quitté la Mauritanie le lendemain de l’investiture du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, à bord d’un avion privé.
Un départ précipité et inattendu qui avait suscité de moults interrogations, surtout que le déplacement hâtif du couple présidentiel n’a pas manqué de soulever de moults interrogations sur le nombre exagéré de valises et de malles amenées par la famille présidentielle à l’occasion de ce voyage.
En décidant de commencer sa traque des biens mal acquis de Ould Abdel Aziz par la Turquie et non par l’Eswatini, où l’ex Chef de l’Etat pourrait également avoir placé certaines de ses fortunes, le pôle anti-corruption aurait décidé de franchir un nouveau pas dans sa gestion complexe de ce dossier ?
Les turcs auraient-ils manifesté leur collaboration dans cette traque des biens mal acquis ?
Une question qui mérite d’être posée, dés lors où sans une disposition sincère des turcs de faciliter la mission des limiers anti-corruption, il resterait utopique de traquer les biens mal acquis jouissant de la protection et de la discrétion d’Etats tiers.
Toujours est-il que la nouvelle dynamique judiciaire suscite un grand sentiment de satisfaction dans les rangs des politiques et de l’opinion publique, qui exigent la vérité toute la vérité sur cette décennie de corruption au cours de laquelle, l’Etat a été systématiquement pillé par l’ancien président et les arcanes de son système.