Le président américain Donald Trump a accusé dimanche l’Afrique du Sud de confiscation de terres après la promulgation d’une loi d’expropriation par son homologue Cyril Ramaphosa, et annoncé l’arrêt «tout financement» du pays le temps d’une enquête.
Le président sud-africain a promulgué fin janvier une loi permettant au gouvernement, dans certaines circonstances et par mesure d’intérêt général, de décider d’expropriations sans compensation.
La question foncière est un sujet clivant en Afrique du Sud. La majorité des terres sont détenues par la minorité blanche du pays, héritage d’une politique d’expropriation de la population noire pendant l’apartheid.
Les manœuvres visant à corriger cette inégalité suscitent les critiques de conservateurs, dont le milliardaire Elon Musk, né dans ce pays d’Afrique australe et devenu très proche de Donald Trump.
«L’Afrique du Sud confisque des terres et traite TRÈS MAL certaines catégories de personnes», a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.
«Je couperai tout financement futur à destination de l’Afrique du Sud jusqu’à ce qu’une enquête complète sur cette situation soit achevée!», a ajouté le président américain.
Pretoria soutient que le texte ne permet pas aux autorités d’effectuer des expropriations de manière arbitraire, et qu’elles doivent d’abord tenter d’aboutir à un accord avec le propriétaire.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a fermement rejeté les accusations de Donald Trump concernant une prétendue expropriation forcée des terres en Afrique du Sud.
Cyril Ramaphosa a tenu à clarifier la situation, affirmant que l’Afrique du Sud n’a procédé à aucune confiscation arbitraire de terres et que la réforme agraire se déroule dans le strict respect du cadre constitutionnel du pays.
« La législation sud-africaine interdit toute expropriation abusive. Le gouvernement est tenu de rechercher un accord avec les propriétaires avant toute action », a-t-il expliqué dans une déclaration officielle.
Le chef d’État a également souligné l’importance des relations bilatérales entre les États-Unis et l’Afrique du Sud, rappelant que Washington reste un partenaire stratégique clé tant sur le plan commercial que politique.
La décision soudaine de Donald Trump de geler toute aide financière à Pretoria a eu un impact immédiat. Ce lundi matin, le rand sud-africain a chuté sur les marchés financiers, signalant une inquiétude grandissante des investisseurs face aux tensions diplomatiques entre les deux pays.