La question de la hausse des prix et de l’interaction à leur envolée est l’un des titres qui illustrent le plus, l’irresponsabilité du régime en place face aux problèmes nationaux et le manque de crédibilité des slogans qu’il brandit.
Ces propos sont ceux du président du parti Tawassoul d’opposition Mohamed Mahmoud Ould Seyidi, qui vient d’accorder une interview au confrère « Le Calame ».
« Souvenez-vous combien de fois, il a déclaré d’entreprendre, sans passer aux actes, des politiques de réduction des prix, laissant la majorité des citoyens vivant en dessous du seuil de pauvreté, souffrir en silence », a-t-il dit.
« Aujourd’hui, alors que nous nous trouvons dans la première semaine de Ramadan, ce contre lequel nous avons mis en garde, s’est produit », a-t-il ajouté.
« Les prix ont rebondi et devront poursuivre leur ascension plaçant le pauvre citoyen entre les mâchoires des commerçants cupides et des gouvernants irresponsables », a ajouté l’irréductible opposant, qui se tient toujours à distance des tentatives de séduction auxquelles s’adonnent le régime et le parti au pouvoir, en l’occurrence l’Union Pour la République (UPR), pour gagner sa sympathie.
« A propos de la flambée des prix, nous avons suivi avec intérêt les promesses officielles alléchantes visant à les stabiliser pendant le mois béni du Ramadan… ce qui ne s’est malheureusement pas produit, conduisant paradoxalement à un résultat inverse », a indiqué Ould Seyidi.
« Comme dans des cas précédents, lorsque le gouvernement est intervenu plus d’une fois pour réduire en vain les prix, lesquels se sont au contraire enflammés atteignant des niveaux astronomiques », argumente l’opposant.
Et de poursuivre : « ne savez-vous pas que le prix du blé, est passé le jour de déclenchement de la guerre en Europe de 157 000 anciennes ouguiyas la tonne à 190 000 anciennes ouguiyas, avant même que le phénomène de monopole, qui était l’une des raisons les plus importantes de la hausse des prix de 2020 ».
Et d’enfoncer le pouvoir de Ghazouani en disant : « le monopole précité s’est d’ailleurs élargi en raison de l’amateurisme des autorités officielles, toujours incapables de maitriser la situation ».
Toujours dans son procès, Ould Seyidi en ajoute une autre couche en précisant :
« Savez-vous que l’ancien carton d’huile de cuisine a augmenté de 6000 ouguiyas anciennes d’un seul coup et qu’il tend maintenant vers une augmentation de 100 % ?
Il y avait une commission consultative qui n’a aujourd’hui aucun rôle de veille et de télédétection à jouer pour ce qui concerne l’anticipation et la précaution. Nous sommes en face d’un marché libéral sauvage, ne faisant l’objet d’aucun contrôle, alors que la loi autorise l’État d’intervenir lorsque des situations particulières se présentent, afin d’imposer l’équilibre et la stabilité… ce qui n’a pas eu lieu.
Une intervention rapide pour organiser le marché et le protéger des effets de la spéculation et du monopole quotidien sur le marché est indispensable.
Le prix du lait en poudre « INCO » a enregistré quant à lui une hausse considérable, grimpant de 54 000 à 60 000, le plateau d’œufs est passé à 19 500 anciennes ouguiyas, faisant passer le prix de l’œuf de 50 à 100 anciennes ouguiyas anciennes, soit le double.
Désormais, le principal problème n’est plus seulement les prix élevés, mais aussi l’approvisionnement en biens de consommation, surtout à la lumière de la menace de la crise alimentaire et énergétique, due à la guerre en Europe.