Un roi, sept présidents et quatre premiers ministres en exercice. Des centaines de responsables politiques issus de plus de 90 pays. La liste des personnalités politiques qui apparaissent dans les « Pandora Papers » ressemble à un véritable catalogue du gotha politique mondial. Tour d’horizon des principales révélations de cette fuite de 12 millions de documents confidentiels sur les paradis fiscaux, obtenue par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et épluchée pendant plus d’un an par 150 médias internationaux.
Les révélations des Pandora Papers acculent des personnalités africaines dont le président kenyan Uhuru Kenyatta.
Les documents financiers obtenus par les médias internationaux renseignent que Kenyatta et six membres de sa famille possédaient secrètement un réseau de sociétés offshore. Ils ont été liés à 11 entreprises dont l’une était évaluée comme détenant des actifs de 30 millions de dollars.
Les documents révèlent que des membres de la famille du président Kenyan ont utilisé des sociétés offshore pour acheter trois propriétés au Royaume-Uni. L’un d’eux, un appartement près de Westminster à Londres, d’une valeur estimée à 1 million de livres sterling, était jusqu’à cet été loué à un membre du Parlement britannique.
Quant au petit frère du président kenyan, Muhoho Kenyatta, il posséderait une société offshore avec un portefeuille d’espèces, d’actions et d’obligations d’une valeur de 31,6 millions de dollars en 2016. D’autres documents de la fuite montrent une fondation créée au Panama en 2003 pour la mère du président, désormais âgée de 88 ans, « Mama » Ngina Kenyatta. À sa mort, tous les actifs détenus dans la fondation devaient passer à son fils, Uhuru.
Les fichiers exposent les transactions offshore du roi de Jordanie, des personnalités de la Grande Bretagne, du président russe Vladmir Poutine entre autres hommes forts de la planète.
Les documents révèlent que le roi de Jordanie a secrètement amassé un empire immobilier au Royaume-Uni et aux États-Unis d’une valeur de plus de 70 millions de livres sterling (plus de 100 millions de dollars). Les documents mettent à nu l’existence d’un réseau de sociétés offshore dans les îles Vierges britanniques et d’autres paradis fiscaux utilisés par Abdullah II bin Al-Hussein pour acheter 15 maisons depuis qu’il a pris le pouvoir en 1999.
Ils comprennent 50 millions de livres sterling sur trois propriétés adjacentes avec vue sur l’océan à Malibu, en Californie, et des propriétés à Londres et à Ascot au Royaume-Uni.
Elle montre également comment l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair et sa femme ont économisé 312 000 £ en droits de timbre lorsqu’ils ont acheté un bureau…