Dans un article de « Jeune Afrique », en date de décembre dernier et intitulé « Comment Oryx Energies a rétabli le contact avec la Mauritanie », le magazine panafricain faisait état d’un accord confidentiel convenu entre le ministre du Pétrole, de l’énergie et des mines Abdessalam Ould Mohamed Saleh et le trader.
Un accord, en vertu duquel, s’ouvre la possibilité pour la société de rester le fournisseur exclusif de produits raffinés de la Mauritanie. Une information qui avait été officiellement et très vite démentie par le même département.
Toutefois, des documents récents obtenus et publiés par le confrère Taqadomy, montrent l’entrée en négociation en novembre 2021 du ministère du pétrole avec la société précitée, comme l’atteste la lettre de Ould Mohamed Saleh en date du 19 novembre passé (fac-similé).
Une lettre envoyée au Conseil d’Administration de la SNIM selon laquelle « malgré le fondement contractuel des mobilisations, il demeure incontesté qu’un contentieux de cette envergure risque de porter atteinte à la réputation du marché mauritanien et repousser les candidats au prochain appel d’offres qui sera lancé bientôt ».
Le ministre poursuit dans son courrier : « Afin de neutraliser tout risque sur la sécurité de l’approvisionnement du pays en produits pétroliers, déjà dans une situation précaire, plusieurs séances de négociation ont été organisées pour amener les parties à trouver une issue amiable »
Et d’ajouter : « Devant l’impossibilité pour Addax et les acheteurs de convenir d’un contrat, le Gouvernement a pris les négociations en main. Dans ce cadre, l’Etat est parvenu à convaincre les parties privées (El Benzin et Gie AHP) à revoir fortement la baisse de leurs prétentions.
Et de poursuivre : Il a aussi décidé d’enjoindre aux parties dépendantes de lui ‘Somelec et Snim) de renoncer à leurs réclamations au titre de pénalités de retard. Cette décision vise essentiellement à préserver la stabilité du marché intérieur et la continuité de son approvisionnement. Ces perturbations seraient d’un grand préjudice à tout le monde et particulièrement aux opérateurs de la SNIM. L’Etat a, lui-même, décidé d’ailleurs de renoncer à l’encaissement des pénalités pour utilisation du stock de sécurité.