Un atelier consacré au thème « Engager les communautés hôtes à intégrer les besoins des populations réfugiées dans la planification locale » s’est tenu mercredi 10 décembre 2025 à Nouakchott. L’initiative est portée par un consortium d’associations composé de l’Association mauritanienne pour l’aide aux enfants pauvres et de l’Association Femme pour l’Éducation, la Santé et l’Environnement de la Famille (FESEF), avec l’ appui du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) en Mauritanie.
L’ activité s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités et institutions, notamment :
Ba Ismaël Moussa, maire de la commune de Sebkha ;
le représentant du Commissariat aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile ;
deux représentants du HCR Mauritanie, qui a assuré une communication sur la protection internationale et le mandat du HCR ;
La Direction de la Surveillance du Territoire (DST), représentée par la commissaire de police Aichetou Diallo ;
Le thérapeute Fouleye Camara ;
La psychologue Aminetou mint Deyoun et Me Lo Gourmo Abdoul auteur d’ une intervention particulièrement remarquée.
Dans son discours d’ouverture, la présidente de l’Association mauritanienne pour l’aide aux enfants pauvres, Aichetou Aly François, a rappelé que les réfugiés ont droit, comme tout individu, à un accès équitable au logement, à l’électricité, à l’eau potable, à l’éducation, à la santé et à l’emploi.
Ces droits, affirme-t-elle, « ne sont pas des privilèges, mais des fondements essentiels pour permettre aux familles réfugiées de vivre dignement et de contribuer positivement à la société qui les accueille ».
Elle a salué l’appui constant du HCR et souligné l’importance de renforcer le dialogue et la collaboration entre communautés hôtes et réfugiées pour favoriser une cohésion sociale durable.
Prenant la parole, Aminetou Diallo, présidente de la FESEF, a insisté sur la nécessité d’intégrer les besoins des populations réfugiées dans la planification territoriale locale.
Elle a rappelé que les réfugiés disposent non seulement de besoins spécifiques, mais aussi de compétences et d’une réelle volonté de participer au développement local.
« Intégrer ne signifie pas diluer, mais enrichir », a-t-elle déclaré, appelant à une réflexion collective sur l’accès aux services sociaux de base, à l’emploi, aux loisirs et aux mécanismes de cohésion sociale, dans une dynamique gagnant-gagnant.
Les travaux ont permis de dresser un état des lieux du contexte national des réfugiés en Mauritanie et d’aborder les modalités concrètes d’intégration de leurs besoins dans les plans communaux de développement.
Représentants des collectivités, leaders communautaires, société civile, réfugiés et partenaires techniques ont échangé sur les défis actuels, mais aussi sur les opportunités d’une planification locale plus inclusive.
Les organisateurs ont appelé à faire de cet atelier un point de départ pour des actions concrètes, fondées sur des priorités partagées et un engagement collectif.
Tous ont réaffirmé la nécessité de renforcer la solidarité et de perpétuer la tradition mauritanienne d’hospitalité, afin que « chaque personne, réfugiée ou non, trouve sa place et bénéficie des mêmes opportunités ».
























