Un courtier du marché de la mourabaha, opérant à l’Est de la Mosquée saoudienne, dans le centre-ville de la capitale mauritanienne, Nouakchott, a réussi à escroquer plusieurs commerçants et à emporter un magot estimé à plus de 200 millions anciennes ouguiyas, révèle le confrère Taqadomy, auprès de sources généralement bien informées.
Nommé « CH » et opérant en sa qualité d’intermédiaire entre les banques et les commerces des Mourabahas, l’escroc professionnel a leurré une dizaine de magasins.
Le modus operandi de l’arnaqueur consiste, en principe, à prendre auprès de chaque commerçant et à l’insu des autres des quantités de cartes de recharge pour les besoins des mourabihas dans les banques, afin de réaliser des bénéfices.
Mais, c’est plutôt le contraire qui se passe, puisque l’escroc brade la marchandise acquise à bas prix à d’autres commerces.
Une ruse qui a bien fonctionné jusqu’à la collecte de 200 millions.
Une fois le magot réuni, il n’a plus fait sgne de vie.
Vivement recherché par ses créanciers, ce sont ses parents qui ont révélé son voyage à l’étranger.
Ce qui renforce l’hypothèse d’une arnaque bien murie depuis un certain temps par l’escroc avant de quitter le territoire mauritanien.
Les victimes de l’escroquerie, dont la majorité sont issues de la tribu de l’arnaqueur écartent la possibilité de déposer une plainte contre le fugitif, indique-t-on.
A propos de la Mourabaha
La Mourabaha (ou Murabaha) est une transaction entre un vendeur (le client) et un acheteur (la banque islamique), par lequel ce dernier achète les biens requis par un acheteur et les lui revend à un prix majoré d’une marge clairement et explicitement déterminée.
Les bénéfices (marge bénéficiaire) et la période de remboursement (versements échelonnés en général) sont précisés dans un contrat initial.