Le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a décrète ce lundi 13 mars courant la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Une mesure qui intervient, après consultation du Premier ministre et du Président de l’Assemblée nationale, et vu l’article 31 (nouveau) de la Constitution du 20 juillet 1991, révisée en 2006, 2012 et 2017, indique-t-on officiellement.
Cette dissolution intervient par ailleurs à deux mois de la tenue des prochaines législatives, prévues en mai prochain, où le futur parlement devrait, en perspective de l’organisation de consultations transparentes, être plus adapté à la volonté populaire, autrement dit, plus jamais une boite de résonance à la solde des régimes et fidèlement engagée à valider toutes ces décisions, même les plus impopulaires et les plus décriées.
En effet, tous les parlements élus au cours de ces dernières années ont été déconnectés des profondes aspirations populaires, en raison des facteurs politiques multiples ayant concouru à l’élection des députés indésirables dont le régionalisme, le népotisme, le tribalisme …
S’ajoute également à ces tares politiques, le dévouement de l’appareil étatique aux gouvernants et par conséquent sa tendance considérable à imposer comme victorieux de toute élection, les candidats du pouvoir, en bourrant les urnes et en usant des moyens énormes à sa disposition pour concrétiser à travers la fraude pratiquée massivement dans les milieux ruraux, les calculs politiques dictés par le sérail.
Avec cette présente dissolution et les voix qui s’élèvent partout exigeant des élections transparentes, les espoirs des acteurs politiques de tout bord, notamment de l’opposition pour mettre fin à la sacrosainte règle de majorité écrasante au service du pouvoir au sein du parlement sont très grands.
En sera-t-il alors ?
Wait and see