Des ressortissants maliens et de jeunes ivoiriens manifestent pour demander la libération des 46 soldats ivoiriens détenus par les autorités du Mali, dans la banlieue d’Abobo à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 20 septembre 2022.
Des ressortissants maliens et de jeunes ivoiriens manifestent pour demander la libération des 46 soldats ivoiriens détenus par les autorités du Mali, dans la banlieue d’Abobo à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 20 septembre 2022.
A la suite du procès qui s’est tenu jeudi 29 et vendredi 30 décembre, à Bamako, les 46 militaires ivoiriens soupçonnés d’être des « mercenaires » et détenus au Mali depuis juillet, ont été condamnés à vingt ans de réclusion criminelle.
A l’issue de deux jours de procès, la justice malienne a livré son verdict concernant les militaires ivoiriens détenus sur son sol depuis le mois de juillet. Le communiqué du procureur général, Ladji Sara, diffusé dans la soirée du vendredi 30 décembre, indique que les 46 soldats sont condamnés à vingt ans de réclusion criminelle pour « attentat et complot contre le gouvernement » et « atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat. »
Quant aux trois femmes soldates ivoiriennes libérées début septembre par Bamako, elles écopent de la peine de mort par contumace. La sentence intervient à la veille de l’expiration de l’ultimatum, fixé au 1er janvier, par les dirigeants ouest-africains à la junte malienne pour libérer les 46 militaires toujours incarcérés.
Possible grâce présidentielle
L’audience s’est déroulée à huis clos devant la Cour d’appel de Bamako. Elle a eu lieu une semaine après une visite d’une délégation officielle ivoirienne dans un esprit « fraternel », à l’issue de laquelle un mémorandum a été signé.
Le contenu des discussions concernant les militaires ivoiriens n’a pas été rendu public. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a toutefois évoque devant la presse un « incident malheureux ». Le ministre ivoirien de la Défense a lui parlé d’un « malentendu. »
La sentence est très lourde. Mais l’accord trouvé entre les deux parties la semaine dernière laisse ouverte la possibilité d’une grâce présidentielle du chef de la junte malienne, Assimi Goïta. Ce dernier doit s’exprimer, samedi 31 décembre, à l’occasion de ses vœux à la Nation
France24