Kaédi, août 2025 : Dans le cadre de ses responsabilités parlementaires, l’honorable député national Khally Mamadou Diallo a entamé depuis le 17 août une tournée de terrain dans plusieurs localités du département de Kaédi et de la Vallée. Objectif : s’enquérir directement des conditions de vie des populations et dresser un état des lieux des urgences sociales et économiques. Sa tournée se poursuivra jusqu’au 30 août 2025, couvrant l’ensemble de la Vallée pour un diagnostic complet.
Dioudé Diéry : un village enclavé et oublié
Premier constat de la tournée : à Dioudé Diéry, les habitants vivent dans une situation critique. L’accès à l’eau potable est quasi inexistant, les terrains agricoles restent inexploités faute d’aménagements, et le village n’a toujours aucune route reliant la localité à l’axe goudronné. Le poste de santé, fermé depuis deux ans, laisse la population sans soins, tandis que l’école souffre d’un manque alarmant d’enseignants.
Sylla : terres expropriées et école délabrée
À Sylla, la situation est tout aussi préoccupante : terres agricoles expropriées, école sans clôture ni salles de classe suffisantes, érosion ensevelissant cimetière et habitations, poste de santé dépourvu de moyens, et chômage endémique des jeunes. Les familles dénoncent également l’abandon des enfants en situation de handicap, inscrits au MASEF mais jamais soutenus.
Sinthiou Tayba et Sinthiou Boumak : chômage et survie au quotidien
À Sinthiou Tayba, les jeunes diplômés restent sans perspective d’emploi, tandis que les coopératives féminines survivent sans appui matériel.
À Sinthiou Boumak, les problèmes sont encore plus graves : absence totale d’infrastructures de santé, terres inexploitables, accès à une eau impropre et insalubre, chômage massif des jeunes, et une école délabrée sans enseignants ni salles suffisantes.
Néré Walo, chef-lieu : des projets inachevés qui compromettent l’avenir
Le cœur de la commune, Néré Walo, illustre les retards et les carences de l’action publique : un forage de coopérative des femmes inachevé depuis 3 ans, une école en chantier depuis autant de temps malgré un délai initial de 8 mois, un autre forage non équipé fournissant une eau rougeâtre et dangereuse, ainsi qu’une extension électrique insuffisante, posant de graves risques de sécurité. L’absence de centre de santé aggrave encore la vulnérabilité des populations.
Diawouth, Fass Kaniadi et Dioké : villages à l’abandon
Les localités visitées dressent le même tableau : absence d’écoles, d’électricité et d’infrastructures sanitaires à Diawouth et Fass Kaniadi, populations condamnées à boire l’eau du fleuve, chômage massif des jeunes et villages entièrement enclavés.
À Dioké, seule une rue est électrifiée tandis que 80 % du village reste dans l’obscurité. Les habitants réclament eau potable, route, enseignants et un poste de santé fonctionnel.
Un appel à la responsabilité de l’État
Au terme de cette tournée, l’honorable député Diallo a dénoncé une situation d’abandon “indigne d’un pays qui aspire au développement”. Il a assuré qu’il portera ces revendications auprès des ministères compétents et qu’il suivra personnellement les projets annoncés pour garantir leur réalisation.
“Ces populations ont droit à la dignité, à la santé, à l’éducation, à l’eau potable et au développement. La justice sociale et l’équité territoriale ne doivent plus être de simples slogans, mais une réalité vécue dans chaque village de la Vallée.” a conclu le parlementaire.


