Il ne serait pas superflu de rappeler que le dénommé Brahim Ghali, Secrétaire Général du polisario, actuellement hospitalisé à l’hôpital San Pedro à Logrono, sous le faux nom de Mohamed Benbatouche et détenteur d’un passeport diplomatique algérien, est l’objet d’un mandat de recherche et d’arrêt pour viol sur mineure, à l’époque des faits. et attentats qu’il a commis à l’encontre de ressortissants espagnols.
Le terroriste Brahim Ghali est, en effet, accusé d’assassinats de travailleurs canariens dans le territoire du Sahara et d’être le commanditaire ayant ordonné les assassinats, les enlèvements collectifs et les disparitions d’équipages en haute mer de marins canariens, lors de la période allant de 1973 à la fin de 1986.
C’est la raison pour laquelle l’Association Canarienne des Victimes du Terrorisme (ACAVITE) a, dans un communiqué publié le 24 avril 2021, condamné son entrée illégale en Espagne et dénoncé la décision des autorités espagnoles d’avoir autorisé l’entrée et l’hospitalisation illégales dans un hôpital public espagnol de ce criminel notoire qui a assassiné des citoyens espagnols.
Pour mémoire, les bateaux de pêche espagnols « Cruz del Mar » et « Mencey de Abona » avaient été la cible d’attaques des milices du polisario durant les années 70 et 80 dans la zone entre le Sahara marocain et les Iles Canaries, provoquant la mort de plusieurs marins pêcheurs canariens.
C’est pourquoi, sur la base de ces arguments, l’ACAVITE réclame l’arrestation pure et simple de Brahim Ghali par l’Audience Nationale dans les plus brefs délais. « Les victimes canariennes du terrorisme touchées par les attentats terroristes perpétrés par le dénommé Brahim Ghali ne veulent pas laisser passer en silence l’humiliation et le mépris que la présence de cet assassin signifie pour les familles éplorées », conclut le communiqué.
Autre victime du polisario, le politologue espagnol, Pedro Ignacio Altamirano, vient d’accuser le polisarien Brahim Ghali d’être l’instigateur des menaces de mort adressées à son encontre par des milices du polisario à travers les réseaux sociaux, réclamant l’arrestation immédiate du dénommé Brahim Ghali pour menaces de mort et diffamation.
Cette menace a conduit Pedro Ignacio Altamirano à déposer, le 24 avril 2021, une plainte, via son avocat, auprès du Juge d’Instruction du Tribunal de Malaga contre le terroriste Brahim Ghali.
A signaler qu’il s’agit de la deuxième plainte présentée devant la justice espagnole contre Brahim Ghali. La défense de l’Association Sahraouie de Défense des Droits de l’Homme ASADEDH a demandé aux autorités espagnoles d’activer le mandat d’arrêt européen émis à l’encontre de Ghali.
Il convient de préciser que Brahim Ghali fait l’objet de plusieurs plaintes déposées en Espagne, à la fois par des citoyens espagnols et marocains, raison pour laquelle les autorités espagnoles sont tenues de procéder à son arrestation du fait qu’un mandat d’arrêt a été émis contre lui par José de la Mata, Juge à la Cour Centrale de l’Audience Nationale, pour « assassinats, enlèvements, mitraillages de Canariens, terrorisme, génocide et crimes contre l’Humanité ».
Il est donc demandé à la Justice, au Gouvernement espagnol et aux Ministères concernés, de s’acquitter au plus vite de leur devoir de s’occuper des Canariens victimes du terrorisme et non des assassins du polisario, sous peine de voir le Gouvernement espagnol accusé de participer à un blanchiment des actions terroristes de Brahim Ghali, sous prétexte de maladie et de prétendues raisons humanitaires.
Le Royaume du Maroc a bien entendu réagi à l’hospitalisation du terroriste Brahim Ghali en Espagne en convoquant, le 24 avril 2021, l’Ambassadeur du Royaume d’Espagne au Maroc au Ministère marocain des Affaires Etrangères.
Au cours de cette entrevue, la partie marocaine a fait part à l’Ambassadeur ibérique de la totale exaspération du Maroc quant à l’attitude de l’Exécutif espagnol, considérée comme déloyale.
Les autorités marocaines ont réitéré à l’adresse de l’Ambassadeur du Royaume d’Espagne au Maroc l’importance que revêt la question de l’intégrité territoriale pour le peuple marocain, le Sahara étant un sujet existentiel pour le Royaume du Maroc. Ne pas tenir compte de cette réalité, c’est agir à rebours du partenariat stratégique entre les deux pays.
En accueillant en catimini le polisarien, les autorités espagnoles n’ont pas considéré le Maroc comme un ami et un partenaire privilégié, pour reprendre les termes utilisés par Madame Arancha González Laya, la Ministre espagnole des Affaires Etrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération.
Quand on prétend être un partenaire stratégique, on n’est pas complice avec les ennemis de ce partenaire. Le Maroc prend acte de cette attitude inamicale, tout en formulant le vœu que l’Espagne puisse agir en partenaire loyal du Maroc.