Quelques heures et ce sera la fin d’une campagne électorale qui a surtout été marquée, et pour la première fois, par une fronde inédite au sein du parti au pouvoir Insav.
Tout le monde s’interroge en effet sur les éventuelles conséquences de cette fronde sur le parti-Etat et ses capacités de pouvoir conserver sa puissance et ses électeurs. Mais au-delà,il s’agit aussi de savoir si le pouvoir en place, issu des elections de 2019, avec un vote de plus 51% des mauritaniens en sa faveur, va réussir à conserver son aura et sa crédibilité.
Je ne serai sans doute pas démenti si je dis que les résultats de ces élections constitueront un indice révélateur de ce qui pourrait se passer en 2024….
J’attire l’attention sur l’impérieuse nécessité d’une large victoire du système actuel car toute situation autre, même une victoire mitigée serait illogique et ne correspondrait pas au schéma conçu et développé par le pouvoir. Elle serait même vue comme une Bérézina pour la personne du Président Ghazouany qui tout d’un coup se verrait en position de ne point disposer de majorité ni de confiance du peuple.
Ce serait d’autant incompréhensible que le pouvoir et le parti ainsi que la nomenklatura ont mobilisé moyens materiels et financiers et engagé toute l’équipe gouvernementale sur le champ de bataille foulant au pied le sacro-saint principe de la neutralité de l’administration.
Il a été remarqué une volonté tacite de la CENI de faire profile bas face à cela. Par ailleurs le phénomène de l’achat des consciences, du réseautage, de l’embrigadement et du transport de centaines d’électeurs vers des zones de non résidence par certains candidats est réapparu comme d’habitude alors que l’espoir a existé un moment de voir la CENI y mettre fin…..
Pour finir je réitère que toute défaite ou victoire mitigée correspondrait à un suicide politique pour le pouvoir car en définitive les conséquences iront bien plus loin qu’on ne peut l’imaginer.
Imam Cheikh.