Les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, qui débutent ce lundi 21 avril, s’ouvrent dans un contexte inédit. Début février, Donald Trump a ordonné un examen approfondi de toutes les contributions américaines dans les organisations internationales. Ce qui a déjà conduit au retrait des États-Unis de l’OMS par exemple et à des coupes drastiques dans son aide au développement (USAID).
Acteur majeur des institutions de Bretton Woods tant par son influence que sa contribution financière, premier membre contributeur du FMI à hauteur de 17 %, l’imprédictibilité de Donald Trump questionne sa future participation.
« Les gens ne se rendent pas comptent de [leur] importance au sein du Fonds », a souligné Kristalina Georgieva, directrice du Fonds monétaire international, sans manquer de rappeler par ailleurs l’intérêt du FMI pour Washington. Au cours des deux dernières années, les États-Unis ont perçu « 3,1 milliards de dollars d’intérêts pour l’argent qu’ils ont prêté aux pays dans le besoin », a précisé la directrice de l’institution.
Crainte de nouvelles coupes
De son côté, la Banque Mondiale assure dialoguer de manière constructive avec l’administration Trump sans pour autant pouvoir préjuger des prochaines contributions des Américains. Mais après s’être retiré de l’OMS et avoir démantelé l’USAID, les observateurs craignent des coupes dans les fonds dédiés au changement climatique. Or près de la moitié de ses fonds y sont consacrés.
Il faut « éplucher l’oignon », veut rassurer Ajay Banga, le président de la Banque mondiale. Parmi ces 45 % se trouvent par exemple des projets d’atténuation comme le corridor de Lobito pour le transport de minerais par voie ferrée plutôt que par la route, également des projets gaziers en Afrique dans le cadre de la transition énergétique.
Pour Kristalina Georgieva, il ne fait aucun doute que ce rassemblement constituera « un forum de dialogue essentiel à un moment crucial ».
RFI