Le déferrement des personnes arrêtées sur fond des incidents de Ngawlé, au sud du Trarza, est une décision arbitraire et nulle, a affirmé l’avocate Me Fatimata MBaye, disant que la défense engagera les procédures nécessaires dans le cas de figure devant les tribunaux.
La Constitution protège le droit de manifester pacifiquement, a-t-elle assuré, soulignant que les autorités auraient dû respecter la loi au lieu de brutaliser les protestataires, qui ont manifesté contre l’expropriation de leurs terres.
Ces manifestants sont des villageois mais sont conscients de leurs droits garantis par la loi, a-t-elle ajouté, accusant les forces de sécurité de les torturer, blessant deux d’entre eux, qui ont été conduits à l’hôpital.
La police de la moughataa de Tékane, dans la wilaya du Trarza, a transféré le mardi dernier, 7 décembre courant devant le procureur de la République de la ville de Rosso, la capitale de la wilaya du Trarza, un groupe de personnes arrêtées, à la suite de manifestations organisées dans le village de Ngawlé.
Les renvoyés, au nombre de 9, furent déférés par la suite, à l’exception des blessés fracturés admis à l’hôpital, en prison.
Les manifestants avaient été arrêtés après avoir organisé un sit-in contre ce qu’ils ont appelé une confiscation de leurs terres arables et les tracasseries subies par leur village, situé près de la zone, relevant de Lexeiba 2.
Les familles des personnes arrêtées ont déclaré dans un bref communiqué, l’existence de pressions exercées par la police sur les interpellés afin de signer les procès-verbaux, où ils avouent avoir commis des actes criminels et vandalisé des biens publics et privés, disant qu’ils ont fermement refusé de les signer.
cridem