Il s’est régulièrement défendu, depuis son départ du pouvoir en 2019, d’être riche sans toutefois avoir pris le moindre sou du trésor public, refusant en même temps de révéler les sources de son gigantesque empire financier et immobilier.
C’est bien de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz qu’il s’agit, dont des témoignages et non des moindre viennent de corroborer en partie les incessants propos.
Le président Mohamed Ould Ghazouani m’a assuré au cours de la première audience qu’il m’avait accordée au palais présidentiel, après son accession au pouvoir, que les fonds de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz sont de source extérieur, a catégoriquement affirmé le président de l’IRA et député Biram Ould Dah Oud Abeid.
Ce qui renforce ces propos est le fait que le parlementaire Biram, qui a subi toutes les brutalités et injustices de l’ex Chef de l’Etat Ould Abdel Aziz, ne se permettra aucunement de prendre aujourd’hui sa défense, comme il n’a point d’intérêt à acculer ou à mêler l’actuel homme de Nouakchott à des révélations dont il n’est pas réellement l’auteur.
L’argent d’Ould Abdel Aziz n’a aucun lien avec les biens publics, m’a affirmé Ould Ghazouani, a martelé Ould Dah dans une interview télévisée diffusée sur la chaîne El Barlemania (Assemblée nationale).
Selon des déclarations faites également hier jeudi 5 janvier courant par l’ancien président Ould Abdel Aziz sur sa page Facebook, après avoir été refoulé de l’aéroport international Oumtounsy de Nouakchott, Ould Ghazouani l’avait assuré quelques semaines après son investiture en aout 2019, avoir dit à d’influentes personnalités politiques, que ses fonds sont d’origine étrangère.
Ould Abdel Aziz avait cité notamment les présidents du RFD et de l’UFP, respectivement Ahmed Ould Daddah et Mohamed Ould Maouloud.
Ould Ghazouani avait fait à son entrée au palais présidentiel et dans une perspective d’apaisement de la scène politique surchauffée, l’objet de pressions de leaders politiques pour diligenter une enquête sur les biens de l’ex Chef de l’Etat dont une partie a été exfiltrée à bord d’un Boeing vers la Turquie et d’œuvrer à leur restitution à l’Etat
Le député Biram précise par ailleurs ne pas avoir soulevé à Ould Ghazouani le sujet des biens d’Aziz, ni réquis d’enquête sur leur origine, affirmant ne pas se positionner par rapport aux conflits internes de la majorité ou de chercher la sanction de personnalités sur des bases malsaines et exclusives.
Le parlementaire a rejeté enfin ce qu’il a appelé le ciblage de l’ancien président feu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, qualifiant la commission mise en place à l’époque pour sanctionner l’ex première Dame Khattou Mint El Boukhari, d’instrument spécialement créé pour la poursuite d’innocentes personnalités.