Dix-huit assaillants ont officiellement été tués mercredi soir après avoir tenté de prendre le siège de la présidence, à N’Djamena. Un « acte isolé et désespéré », d’après les autorités.
Vêtus en civil, pantalons et tee-shirts recouverts par de larges taches de sang, des hommes gisent dans la nuit sur le sol terreux du centre de la capitale du Tchad, juste à côté des grilles du palais présidentiel. Presque tous sont morts, d’autres sont gravement blessés, ils ne semblent pas avoir d’armes sur eux : à peine les tirs avaient-ils cessé que les premières images des assaillants présumés étaient partagées à l’envi sur les réseaux sociaux, mercredi 8 janvier dans la soirée.
Il était 19 h 45 lorsque de nombreuses détonations ont été entendues dans le quartier Djambal Bahr de N’Djamena, mercredi. Localisés à proximité de la présidence, les tirs d’armes automatiques et les détonations se sont ensuite déplacés dans les rues avoisinantes. Rapidement, des militaires se sont déployés pour quadriller le secteur, des chars et autres blindés ont été postés devant la présidence.
« Ce sont 24 jeunes Tchadiens, arrivés entassés dans deux voitures qui ont subitement attaqué les gardes d’une des entrées de la présidence », explique Abderaman Koulamallah, le ministre des affaires étrangères et porte-parole du gouvernement au Monde Afrique. Il s’est rendu sur les lieux juste après l’attaque et est alors apparu en direct sur les réseaux sociaux, en chemise, revolver à la ceinture, pour rassurer la population.