Au Sénégal, alors que le gouvernement a annoncé des poursuites contre l’ancien président Macky Sall, l’Assemblée nationale accélère les choses. Une intercommission planchait ce lundi 3 mars sur un projet de loi qui permettrait au président de la République du Sénégal de ratifier une convention de transfert des détenus avec le Maroc, où vit l’ancien président.
La convention entre le Maroc et le Sénégal date de 2004, mais n’a pas encore été ratifiée. Concrètement, elle permettrait à une personne condamnée dans l’un des deux pays de purger sa peine dans son pays d’origine, tout en bénéficiant d’une aide consulaire et humanitaire.
Ce nouveau projet de loi pourrait être une nouvelle étape vers le jugement de l’ancien président Macky Sall, aujourd’hui installé eu Maroc. Il doit désormais être voté par les députés en plénière le 10 mars.
Promesse d’un procès contre l’ancien président
Le gouvernement sénégalais a promis de poursuivre Macky Sall en justice, l’accusant de graves irrégularités dans la gestion des finances publiques pendant ses mandats, notamment la falsification des données économiques.
Si un accord d’extradition existe déjà, un observateur explique qu’en dépoussiérant cette convention, les autorités renforcent leurs garanties de pouvoir extrader l’ancien président s’il est un jour poursuivi et condamné.
Une haute cour de justice a déjà été rétablie en décembre pour pouvoir juger d’anciens présidents. Vendredi dernier, le porte-parole du gouvernement a même qualifié l’ex-président de « chef de gang », une déclaration qui a choqué dans le camp de Macky Sall
RFI