D Lam : -En juillet dernier, vous aviez tenu une conférence de presse avec l’avocat Sid’Ahmed Babaly, pour défendre un armateur portugais victime d’une arnaque en Mauritanie. L’affaire était devant la justice et le gars malade. Pouvez-vous nous rappeler brièvement l’histoire de ce bateau ? Où en est-elle depuis ?
Youssouf Sylla: La volonté manifeste de dépouiller le portugais se poursuit, le jugement est prévu le 22 de ce mois de décembre 2025 et le portugais est en convalescence à Lisbonne son médecin dit qu’il le retient encore pour des raisons de santé mais le juge refuse de tout comprendre puisqu’il cherche à condamner le portugais sans raisons apparentes.
Comme vous le savez déjà le portugais Vasco Louro n’a fait qu’accepter une faveur qui lui a été demandée par les clients mauritaniens pour la réparation de leur navire avant ensuite de refuser de régler les factures du chantier naval qui a effectué les réparations et veulent que le portugais paie à leur place et chose incompréhensible.
-Que répondez-vous à ceux qui se demandent pourquoi vous avez décidé de vous investir aux côtés de cet armateur portugais ?
Je m’investis d’abord pour préserver l’image de mon pays que certains prétendus hommes d’affaires veulent tenir par des comportements mafieux, en suite pour éviter une injustice à l’endroit d’un ami que je connais depuis les années 80, victime d’un groupe qui cherche à lui voler ses biens avec la complicité d’un juge à Nouadhibou qui l’a déjà obligé à déposer un montant de 150.000.000 d’Ouguiyas en deux tranches ( 80 puis 70 millions) pour un bateau acquis pour une somme de deux cents milles euros qui n’ont d’ailleurs jamais été payés à la sociétés Castelinos do Mar qui a vendu le bateau à nos compatriotes ayant acquis le bateau au Portugal en 2017, avec la promesse de faire un premier virement de cent mille euros et le règlement de quatre tranches de 25000 euros chacune. Mais au lieu de procéder aux règlements de leurs engagements contractuels avec la partie portugaise, ces compatriotes ont fabriqué des faux documents pour dire que le bateau est acquis auprès d’une société espagnole et l’ont immatriculé comme étant d’origine espagnole, ce qui est complètement faux, leur objectif étant de faire disparaitre les traces du navire portugais et ne jamais respecter les clauses du contrat établi entre les deux parties. Comme vous le voyez, nous sommes devant le faux et usage de faux et escroquerie de la part de la partie Mauritanienne, c’est à dire la Société KP Pêche représenté par un certain M. Salem. C’est une honte pour notre pays qui accepte ce genre de personnes comme hommes d’affaires dont le comportement porte atteinte à l’image et la crédibilité de notre pays. Donc pour répondre d’une manière objective et claire à votre question, je défends l’image de la Mauritanie et des Mauritaniens sérieux qui n’ont rien à avoir avec ce genre de comportements mafieux.
-Quelles peuvent être les implications cette affaires sur le climat des affaires en Mauritanie qui cherche à attirer les investisseurs étrangers dans divers secteurs économiques ?
Ce genre de comportements porte préjudice à l’image extérieure et même intérieure de notre pays, les investisseurs ne peuvent investir que dans des pays où ils ont des garanties d’impartialité de la justice, ce qui n’est pas le cas à Nouadhibou où un juge a la capacité de dépouiller un étranger en faveur d’une connaissance ou d’un lien régional ou tribal
-Avez-vous rencontré les autorités mauritaniennes pour attirer leur attention sur le cas de ce portugais par exemple qui peut ternir l’image du pays ?
Les autorités sont au courant de cette affaire puisque les autorités portugaises ont dépêché leur Ambassadeur à Nouakchott et vous savez qu’il ne s’agit pas du Portugal seulement mais plutôt de l’Europe avec qui notre pays entretient d’excellentes relations qui ne peuvent être mises en jeux à cause d’une équipe qui n’a comme fonds de commerce que les plaintes et le dépouillement des étrangers avec la complicité de certains magistrats.
Le portugais a été retenu à Nouadhibou pendant quelques mois sans aucune raison puisqu’il a déposé au tribunal 150.000.000 d’ouguiyas pour un bateau acquis pour deux cents milles euros, soit 80.000.000 d’Ouguiyas. Visiblement, il fallait le soumettre à un chantage inexpliqué et inacceptable afin de lui soustraire le maximum possible et c’est mon intervention et surtout celle de l’ambassadeur qui lui ont permis de rejoindre son pays pour des soins urgents.
Dans la mesure où nous voulons être un pays fréquentable pour les affaires nous devons revoir les comportements de nos hommes d’affaires et ceux de certains de nos juges.
Je vous Remercie.
Propos recueillis par D. Lam


















