La Mauritanie fait partie des sept pays africains désormais soumis à une obligation de caution dans le cadre d’un programme pilote d’un an mis en place par le Département d’État américain. Cette mesure vise les pays présentant, selon Washington, un taux élevé de dépassement de la durée de validité des visas.
Le Mali, Sao Tomé-et-Principe et la Tanzanie rejoindront le programme à partir du 23 octobre, aux côtés de la Mauritanie, tandis que la Gambie, le Malawi et la Zambie y avaient été intégrés plus tôt.
Les voyageurs concernés doivent payer la caution à l’avance via un portail du Département du Trésor américain et ne peuvent entrer ou sortir des États-Unis que par trois aéroports désignés.
Le montant de la caution, fixé à 5 000, 10 000 ou 15 000 dollars, dépend de la situation du demandeur lors de l’entretien de visa.
Cette caution est remboursée si le visiteur quitte le territoire américain avant l’expiration de son visa, mais elle est perdue en cas de dépassement de séjour ou de dépôt d’une demande d’asile.
La mesure ne concerne que certains types de visas — les visas B-1/B-2, destinés aux voyages d’affaires ou touristiques.
Les autorités américaines justifient ce dispositif par des préoccupations de sécurité nationale et des données du ministère de la Sécurité intérieure (DHS), selon lesquelles plus de 300 000 titulaires de visas de tourisme et d’affaires ont dépassé leur période autorisée en 2023.
Cependant, des critiques estiment que ces nouvelles exigences, imposées en plus des frais de visa standard de 185 dollars, risquent de décourager les voyages légitimes et de nuire à l’économie touristique américaine, à l’approche de la Coupe du Monde de la FIFA 2026.
Les cautions de visa s’inscrivent dans la continuité de mesures migratoires adoptées depuis l’administration Trump, qui avait déjà exercé des pressions sur plusieurs pays africains pour qu’ils acceptent le retour d’expulsés, y compris de ressortissants d’autres nationalités.