Les députés ont adopté à Dakar le projet de loi définissant le statut et la protection des lanceurs d’alerte. Le texte, présenté par le ministre de la Justice, vise à renforcer la lutte contre la corruption et à sécuriser ceux qui signalent les pratiques illicites.
Un cadre légal pour encourager les signalements
L’Assemblée nationale a adopté hier lundi le projet de loi n°13/2025, en présence du garde des Sceaux, Ousmane Diagne. Selon lui, la réforme permettra d’inciter les citoyens à dénoncer la fraude et les manquements dans la gestion publique. Il a toutefois précisé qu’« il ne suffit pas de lancer une alerte » pour bénéficier d’une récompense, celle-ci n’étant possible que si l’information contribue effectivement à une enquête concluante.
Le rapport issu des travaux d’intercommission, présenté par le député Youngare Dione, a rappelé que le Sénégal est signataire de la Convention de l’Union africaine adoptée en 2003 à Maputo. Cet instrument engage les États à protéger les informateurs et les témoins dans les affaires de corruption, y compris en préservant leur identité.
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