La guerre qui se poursuit en Ukraine depuis l’invasion de l’armée russe a déjà fait beaucoup de morts, de blessés et causé de nombreuses destructions dans ce pays. Parce que la Russie et l’Ukraine sont deux pays exportateurs, elle favorise aussi la spéculation sur des matières premières comme le pétrole, le gaz, les engrais, les productions agricoles comme le blé, le maïs et le tournesol.
Cette spéculation augmente aussi les coûts de production de ces denrées alimentaires qui ont besoin d’énergie et de fertilisants pour donner des rendements décents. Faute d’engrais et de carburants pour préparer les sols, on s’achemine vers une diminution de la production céréalière mondiale.
À son tour, cette diminution favorisera une spéculation durable sur les prix des produits alimentaires comme de l’énergie dont les ménages du monde entier ont besoin quotidiennement.
Baisse des rendements céréaliers au Sahel
Les principaux fournisseurs d’engrais des pays membres de l’Union européenne sont la Russie, le Maroc et l’Égypte. La Chine et l’Inde sont les deux principaux producteurs d’engrais azotés. Mais ils sont aussi les deux principaux consommateurs, devant les États-Unis.
La Chine et l’Inde doivent nourrir près de 3 milliards de personnes. Voilà aussi pourquoi ces deux pays gèrent avec prudence leurs réserves de céréales en prenant soin d’avoir toujours d’importants stocks de report au moment de la nouvelle récolte.
Pour certains pays pauvres importateurs nets de céréales, la situation est déjà compliquée. Dans les pays du Sahel, la production céréalière était en baisse de 12 % en 2021 par rapport à l’année précédente du fait de la sécheresse. Elle avait même chuté de 36 % au Niger et de 18 % en Mauritanie.
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