Le journaliste américain Brent Renaud, âgé de 51 ans, a été tué par balles à Irpin, à une quinzaine de kilomètres de la capitale ukrainienne, ce dimanche 13 mars, a annoncé le chef de la police de la région de Kiev, Andrei Nebitov. Des documents retrouvés près de lui, et diffusés sur Twitter, une accréditation du « New York Times» et un passeport notamment, ont permis de l’identifier. C’est le premier journaliste étranger mort depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février. L’un de ses collègues a été, lui, légèrement blessé.
Les deux hommes ont été touchés alors qu’ils circulaient en voiture avec un civil ukrainien, également blessé, a précisé à l’AFP Danylo Shapovalov, un médecin engagé auprès des forces ukrainiennes qui a pris en charge les victimes.
C’est le premier journaliste étranger tué depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février. Un journaliste de la télévision publique ukrainienne avait été tué le 1er mars dans le bombardement russe de la tour de télévision de Kiev.
Le second journaliste témoigne dans une vidéo
Les autorités ukrainiennes ont rapidement accusé les Russes d’avoir tiré sur les journalistes, mais l’origine des tirs était difficile à établir dans l’immédiat. Des journalistes de l’AFP qui se trouvaient dans cette zone dimanche y ont entendu des tirs d’artillerie et d’armes plus légères.
« Un correspondant de presse de renommée mondiale âgé de 51 ans a été abattu aujourd’hui à Irpin », a écrit Andrei Nebitov sur Facebook. « Un autre journaliste est blessé » a-t-il également dit. « Bien sûr, le métier de journaliste est risqué, mais le citoyen américain Brent Renaud a payé de sa vie pour avoir tenté de mettre en lumière la cruauté de l’agresseur », a poursuivi le chef de la police.
Kiev presque encerclée, bombardements près de la frontière polonaise… Le point sur la situation en Ukraine ce dimanche 13 mars
Le second journaliste touché a témoigné dans une courte vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. « Nous avons passé le premier pont à Irpin pour aller filmer des réfugiés quittant la ville. Une voiture nous a proposé de nous amener à l’autre pont. Et au checkpoint, ils ont commencé à nous tirer dessus », explique-t-il. Au moment de son témoignage, il ne sait pas encore que son collègue est décédé. « Il a été touché à la gorge puis nous avons été séparés et j’ai été emmené à l’hôpital », poursuit-il.
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