Le coordinateur du parti Insaf en Angola, au Congo-Brazzaville et au Congo-Kinshasa, Mohamed Ould Demine, a tenu des propos virulents à l’encontre de plusieurs membres du gouvernement mauritanien, les accusant de corruption et de tentatives d’ingérence lors d’une récente visite présidentielle à Luanda. Ses déclarations ont été divulguées dans un enregistrement audio largement partagé sur les réseaux sociaux.
Dans cet enregistrement, Ould Demine affirme que le secrétaire général de la présidence, Moulay Ould Mohamed Laghdaf, le ministre chargé du cabinet présidentiel, Nani Ould Chrougha, et le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, auraient tenté de l’empêcher de présenter certaines personnes au président Mohamed Ould Ghazouani lors d’une rencontre avec la communauté mauritanienne en Angola.
Il qualifie les trois responsables gouvernementaux de « détourneurs de fonds et de corrompus », accusant également l’ambassadeur mauritanien à Luanda d’avoir reçu des appels de ces mêmes ministres « dans le but de le harceler », selon ses propos.
Toujours selon Ould Demine, le président Mohamed Ould Ghazouani serait intervenu personnellement après avoir été informé de la situation. Il aurait même interrompu la réunion avec la communauté jusqu’à ce que les personnes présumées empêchées d’entrer soient finalement autorisées à participer.
Ould Demine s’en est également pris à ceux qu’il appelle le « groupe Tawassoul » en Angola, affirmant qu’ils auraient coordonné des actions destinées à le harceler. Il n’a toutefois fourni aucun détail supplémentaire sur la composition ou les activités de ce groupe.
Ould Demine a démenti avoir été arrêté ou convoqué par quelque autorité que ce soit. Il a précisé qu’il séjournait « dans le même hôtel que le président Mohamed Ould Ghazouani » lors du séjour de ce dernier à Luanda, affirmant que rien ne l’empêchait de circuler librement.
Jusqu’à présent, ni les ministres mis en cause, ni la présidence, ni l’ambassade de Mauritanie en Angola n’ont réagi publiquement à ces accusations. La diffusion de cet enregistrement intervient dans un contexte politique déjà tendu, marqué par des débats sur la transparence, la corruption et la gestion du dialogue national.
Rappelons que le président de la République est en Angola pour prendre part au septième sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne.




















