Le leader du parti Tawasssoul et chef de l’opposition, Hamadi Ould Sidi El Mokhtar, a tenu le gouvernement pour responsable de ce qu’il a qualifié de « défaillance généralisée de la plupart des installations publiques ».
Dans un communiqué, Ould Sidi El Mokhtar a déclaré que quiconque observe « les conditions de vie difficiles de la population du pays se rendra compte, sans trop de difficulté et sans l’ombre d’un doute, de la réalité contre laquelle nous avons mis en garde dans des déclarations et des réunions passées, concernant la faiblesse, la négligence, et parfois l’échec total dans de nombreux aspects de la performance du gouvernement ».
Ould Sidi El Mokhtar a souligné la récurrence des accidents de la circulation sur plusieurs axes routiers, ayant coûté la vie à des dizaines de personnes innocentes. Il a attribué cette situation à ce qu’il qualifie de négligence et d’échec des agences gouvernementales à mettre en place les mesures préventives nécessaires à la sécurité routière, ainsi qu’au manque de préparation des autorités à intervenir efficacement en temps voulu — ce qui, selon lui, a doublé le nombre de victimes qui auraient pu être sauvées par une intervention rapide et adéquate.
Ould Sidi El Mokhtar a également cité d’autres exemples illustrant, selon lui, l’échec du gouvernement, notamment la « grave détérioration actuelle des conditions d’eau, d’électricité, d’assainissement, ainsi que de sécurité des personnes et des biens » à Nouakchott.
Il a déclaré que des milliers de familles « sont confrontées à une grave crise de soif, à des pannes de courant récurrentes et à l’accumulation de déchets dans les décharges ».
Ould Sidi El Mokhtar a appelé le gouvernement mauritanien à déployer des efforts sérieux pour résoudre ces problèmes et sanctionner les responsables de manquements et de négligences.
Il a également exprimé son rejet des « restrictions aux libertés publiques des individus, garanties par la Constitution », et a appelé à la libération de tous les prisonniers d’opinion ajoutant que la nécessité d’organiser un dialogue politique sérieux doit inclur toutes les forces nationales.