Six anciens responsables mauritaniens ont été inculpés pour détournement de biens publics, deux mois après la publication d’un rapport de la Cour des comptes pointant de graves irrégularités dans la gestion des finances de l’État en 2022-2023.
Le document faisait état de dépenses engagées hors cadre budgétaire, de dysfonctionnements dans les marchés publics et d’anomalies dans l’utilisation de fonds liés au Covid.
Parmi les personnes poursuivies figure un ancien ministre, tandis que 26 autres cités dans le rapport bénéficient d’un non-lieu faute de preuves.
Six anciens responsables gouvernementaux mauritaniens ont été inculpés pour « détournement de biens publics » deux mois après la publication d’un rapport de la Cour des comptes démontrant des irrégularités dans la gestion des dépenses publiques, a annoncé mardi 9 décembre le parquet de Nouakchott dans un communiqué.
La publication en octobre de ce rapport de la Cour des comptes portant sur l’année 2022-2023 a révélé notamment l’existence de dépenses publiques effectuées hors cadre budgétaire, portant sur des montants évalués à plusieurs centaines de millions d’euros, des irrégularités dans la gestion de fonds liés au Covid ou des pratiques de recrutement non conformes aux procédures légales.
Le rapport présentait « des dysfonctionnements dans les marchés publics et une faiblesse des organes de contrôle interne »
À l’époque, le président de la Cour des comptes, Hemeda ould Ahmed Taleb, avait déclaré que ce rapport présentait « des dysfonctionnements dans les marchés publics et une faiblesse des organes de contrôle interne ». Six personnes sur les trente citées dans ce rapport de la Cour des comptes ont été inculpées pour « détournement de biens publics », alors que les 26 autres bénéficient d’un non-lieu pour « insuffisances de preuves », indique le parquet.
Parmi les personnes inculpées figure Taleb Ould Sid’Ahmed, ex-directeur du port de pêche artisanale de Nouadhibou, la capitale économique, et également ancien ministre de l’emploi.
Les cinq autres occupaient des postes de gestion au sein de différentes administrations. Ces six personnes « ont été remises à la direction de lutte contre les crimes économiques et financiers pour approfondissement d’enquête »,




















