Des élections présidentielles tenues le 22 juin dans un climat très calme ont créé finalement un grand tonnerre au lendemain des résultats officiels confirmant la victoire du Général Ghazouani
Nouakchott présentait dimanche 23 juin dès le matin des allures de capitale sous état de siège. Les principales places du centre-ville étaient quadrillées et les services de sécurité déployés aux entrées de la ville et aux bouches des grandes places. Un mot d’ordre de mobilisation contre la victoire préparée de Ould Ghazouani, un autre militaire pour gouverner encore le pays.
Une situation qui a fait monter la tension d’un cran dans le pays, où un cri est lancé par les partisans des partis et la société civile« on ne veut plus de militaire, on veut la liberté ».
L’opposition qui semblerait gagnée au vu et au su des témoins dénonce une machination orchestrée et une fraude généralisée pour les résultats communiqués par la céni, organe censé être impartial par essence.
Alors que l’armée s’acharne à ce que un autre général prend les commandes du palais gris pour continuer ce qu’elle a commencé depuis une trentaine d’années, les 4 candidats de l’opposition réclament la victoire qui lui revient de droit.
Une centaine de personnes était rassemblée du dimanche au lundi à Nouakchott mais aussi dans d’autres villes du pays, pour dénoncer des “fraudes” dans le scrutin de l’élection présidentielle.
Ces manifestants ont été violemment dispersés par les forces de l’ordre à Nouakchott, et dans les autres localités pays, faisant plusieurs victimes, des jeunes, des femmes, des enfants…
A présent, le ministère mauritanien de l’intérieur et de la décentralisation procède à la coupure d’internet pour empêcher qu’il y est de contact permanent entre les manifestants et de publication des images de tortures pouvant provoquer davantage les tensions.
Il met en garde dans un communiqué contre les rassemblements non autorisés provocant des troubles à l’ordre public, les actes de vandalisme, la dégradation des biens et la violence.
En dépit d cette menace, l’opposition quant elle, déclare qu’elle ira cette fois jusqu’au bout pour faire disparaitre cette dictature et cette mainmise des militaires qui perdurent.