L’opposition mauritanienne a toujours eu mal à s’unir. Il n’y a jamais eu d’alliance pour un premier tour d’élection présidentielle en Mauritanie et rarement pour un second tour. C’est le jeu qui risque de se répéter pour les consultations présidentielles prochaines.
Alors qu’on est seulement à un mois avant le grand rendez-vous, l’opposition se dit non prête pour soutenir ensemble un candidat favorable au second pour barrer la route au régime militaire de gagner pour la énième fois aux présidentielles.
En effet, l’opposition mauritanienne a échoué dans ses négociations en vue de soutenir le candidat de son rang qui arriverait au second tour de l’élection présidentielle de juin 2019, ont rapporté des sources d’Alakhbar.
Interpelé sur la situation lors d’une conférence de presse, Mohamed Ould Mouloud, un des quatre candidats de l’apposition à la présidentielle, a estimé qu’il n’est pas encore temps d’évoquer la question.
Une question que le leader pouvait répondre facilement pourtant, s’il y avait eu vraiment eu consensus en ce sens.
Une question sans réponse, en présence des autres candidats de l’opposition, notamment Biram Dah Ould Abei qui avait récemment déclaré qu’il souhaite une union de l’opposition au second tour afin d’empêcher le dauphin de Ould Abdel Aziz de passer.
En effet, l’opposition qui n’a pas pu s’unir en front commun pour désigner un candidat unique, est aussi en désaccord sur la question de soutenir un candidat de l’opposition en cas de 2e tour.
L’union fait la force et permet de mieux riposter, c’était au départ le moteur des partis d’opposition inquiets par une éventuelle candidature du président Ould Abdel Aziz, interdite par la Constitution.
Mais pour laquelle ses partisans ont milité jusqu’au dernier moment avec l’annonce du nom du dauphin du chef de l’Etat. A ce moment la stratégie semble bousculée et l’opposition opte pour la multi candidatures.