L’opposition en ordre dispersé après l’échec de candidature unique, menace de renoncer à la course présidentielle après le refus du régime en place de recomposer la commission électorale nationale indépendante.
En effet, l’Alliance électorale de l’opposition démocratique en Mauritanie a menacé mercredi, 03 avril au cours d’un point de presse, de boycotter l’élection présidentielle de 2019 si ses doléances portant notamment sur la révision de la composition de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI) ne sont pas satisfaites.
Les responsables de cette alliance ont rejeté mardi, 02 avril la proposition du gouvernement d’ajouter deux nouveaux membres à la CENI issus des rangs de l’opposition en réduisant sles mandat à deux ans.
Ainsi, que la réalité déséquilibrée de la CENI, qui compte 11 membres qui soutiennent le candidat du régime actuel, à l’exception d’un seul dont le parti n’a pas exprimé sa position à l’endroit d’un quelconque candidat.
Après avoir réclamé une nouvelle recomposition de la CENI de façon consensuelle et paritaire afin de garantir la justice et empêcher la fraude, l’opposition invite le gouvernement à corriger rapidement ce déséquilibre.
A noter par ailleurs, les notifications que le ministre de l’intérieur, avait donné à l’opposition dans les réponses du gouvernement à sa lettre relative aux prochaines élections présidentielles :
Le gouvernement s’est engagé auprès de l’opposition à ajouter deux personnes de leurs rangs à la commission électorale nationale indépendante, de dissoudre celle-ci dans deux ans, à annuler les mandats d’arrêt et les poursuites contre les opposants à l’étranger.
Cependant, d’autres requêtes ont été présentées par l’opposition dans sa lettre à savoir la mise à jour de la liste électorale et la présence d’observateurs internationaux.
Après plus d’un an de grave crise politique, et des dizaines de marches de protestation, certaines massives, les leaders de la principale coalition seront-ils capables de présenter une chaise vide au prochain scrutin?