Plusieurs organisations, dont Reporters sans frontières (RSF) ont appelé à la libération d’un journaliste mauritanien interpellé à la suite de manifestations de contestation des résultats de l’élection présidentielle du 22 juin.
Arrêté mercredi 3 juillet à son domicile par des éléments de la police de la sûreté d’État, le journaliste de la télévision privée Al-Mourabitoune, Ahmed Ould Wedia qui est aussi vice-président de l’ONG SOS-esclaves, est privé de tout contact avec les siens y compris ses avocats qui ont dénoncé une arrestation arbitraire et exigé sa libération sans condition.
Le journaliste et chroniqueur politique de la chaîne de télévision privée El Mourabitoune et membre du parti islamiste Tawassoul, Ahmedou Wediaa est toujours en détention inconnu.
Un rassemblement pour sa libération a réuni une trentaine de journalistes devant le ministère de la Communication pour exiger sa libération immédiate et sans condition.
Ahmed Ould Wediaa est proche de la coalition ayant soutenu la candidature à de l’ex-premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, arrivé troisième avec 17,87% des voix, lors du scrutin présidentiel passé.
Pour la situation du pays qui est d’ailleurs jusqu’à présent
en état de siège, le journaliste avait écrit un texte qui lui a valu la
prison : « Sebkha est actuellement assiégé par de l’armement
militaire, des bataillons et des unités. On traite
ses habitants de Sénégalais et étrangers. Cette logique est la pire menace
contre la sécurité du pays, et le plus grand déclencheur du désordre.
La Mauritanie a besoin aujourd’hui, hier et demain
de quelqu’un qui réalise qu’elle a besoin de sécurité oui, et consolide
évidemment la stabilité.
C’est cette raison qu’elle a besoin de justice de
quelqu’un qui réalise que tous ses citoyens sont égaux, qui réalise que dans
état égalitaire le droit le plus élémentaire d’un citoyen c’est de pouvoir
manifester sa joie ou sa colère. Tous les citoyens sans distinction, sans que
la manifestation de certains soit considérée comme phénomène démocratique et
celle d’autres considéré comme les prémisses d’un malheur ».
Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) a exhorté «les autorités à libérer le journaliste ».