Les forces de sécurité mauritaniennes ont empêché, lundi 15 septembre, l’organisation d’un accueil populaire en faveur du député et leader de l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA), Biram Dah Abeid, de retour d’une visite à l’étranger.
À son arrivée à Nouakchott, ses partisans ont été interdits de manifester. Privé de cortège, Biram a dû regagner son domicile à pied sous la surveillance des forces de l’ordre.
Dans un enregistrement audio, le député a interpellé les missions diplomatiques occidentales accréditées à Nouakchott, les appelant à agir pour éviter, selon lui, « une rupture sociale en Mauritanie ». Il a rappelé que le pays, situé au cœur du Sahel, constitue un espace stratégique dont la stabilité concerne directement la communauté internationale.
Biram a également dénoncé ce qu’il qualifie de « campagne de diabolisation et de dénigrement » orchestrée par le pouvoir depuis plusieurs semaines. Il a accusé le régime actuel, dirigé par le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, d’être l’héritier de gouvernements responsables d’exactions passées, de pratiques d’exclusion à caractère ethnique et racial, et d’avoir toléré l’esclavage et des discriminations assimilables à l’apartheid.