Le ministre de la Culture et de l’Artisanat, Me Sidi Mohamed Ould Maham, Porte-parole du gouvernement, invite les propriétaires des écoles privées du pays, à s’acquitter de leurs impôts en réaction à une grève observée par plusieurs dizaines établissements, depuis jeudi, 24 janvier.
Ces établissements sur décision du Syndicat Général de l’Enseignement Privé( SGEP) sont en grève pour protester en premier lieu contre la pression fiscale qu’ils trouvent excessive et la non application d’une loi destinée à revaloriser le statut des écoles privées.
En effet, pour l’impôt imposé, les propriétaires des écoles soulignent qu’il est exorbitant pour une somme de trois millions pour chaque école, alors qu’il existe un grand décalage entre cette taxe et les revenus réels générés par ces écoles de manière générale
Concernant le second objectif de la grève, le groupe SGEP exige à l’Etat de revaloriser le statut des écoles privées qui est resté depuis trois ans en souffrance dans les tiroirs de l’administration.
Le Syndicat Général de l’Enseignement Privé avait porté plainte dernièrement contre ces impôts exorbitants, dépassant le capital individuel de ces établissements, soulignant la fermeture de certaines écoles privées au cours des derniers jours.
Le groupe se dit prêt à payer les impôts sur la base égale.
« Nous ne refusons pas les impôts, que nous sommes disposés à payer, mais nous demandons leur baisse afin que nous puissions être en mesure de s’en acquitter ». Dixit Moktar Ould Kleib, président de SGEP.
A noter que l’enseignement privé a été institutionnalisé dans le cadre de la politique de libéralisation poursuivie par l’Etat à partir du début des années 80. Depuis lors il contribue à l’éradication du chômage dans le pays en employant plusieurs dizaines de jeunes sortant dans les universités et institutions professionnelles.