Le candidat, Ghazouani, le dauphin de Ould Abdel Aziz a promis lors de l’annonce officielle de sa candidature, qu’il va changer la situation des couches sociales longtemps bannies par les régimes successifs.
« Réparer les inégalités sociales est ma priorité… Au premier rang de mes préoccupations sera la multiplication des chances pour toute composante de notre cher peuple, qui connût à travers son histoire, une injustice économique ou sociale »… tels étaient les propos du probable successeur de Ould Abdel Aziz.
L’ex général de l’armée est revenu ce soir-là dans son discours en arabe devant un charmant public, sur la question épineuse du passé violent et en l’occurrence des crimes commis dans les années 1980 et au début des années 1990.
Un problème qui a été autrefois évoqué par l’ancien président mauritanien Sidi Ould Abdellahi le prédécesseur de l’actuel chef d’Etat. Une question qui lui a valu par la suite un coup d’Etat pour l’écarter du pouvoir.
Et pourtant en moment précis le prétendant du palais gris était le bras droit de Ould Abdel Aziz,
Toutefois l’histoire des années 89 et 90 reste un souvenir vivace dans la mémoire collective des Mauritaniens, qui hante l’esprit de la jeunesse assoiffée de vengeance ou au moins d’un quelconque pardon de la part des responsables de la répression qui sont presque tous en vie.
Le beau discours de Ould Ghazouani reste-t-il un discours d’un politicien assoiffé du pouvoir ou une authentique politique de reconnaissance qu’attendent les populations qui ont été touchées par la répression.
Changera-t-il la méthode du régime en place, qui ne fait que parler du passif humanitaire, mais uniquement à mots ouverts.
En tout état de cause, ce silence total qu’il y a eu autour de cette question empêche la construction de l’Unité Nationale.