Après la marche organisée le 11 avril par l’opposition relative à la recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour une représentation équilibrée entre le pouvoir et l’opposition, la modification de cette structure jadis rejeté par le gouvernement, est accordée.
Le gouvernement mauritanien accepte désormais d’ouvrir des négociations avec l’opposition en vue de modifier le règlement intérieur de la Céni , à la veille des présidentielles et permettre l’entrée des représentants des candidats de l’opposition, déclare le porte-parole du gouvernement Sidi Mohamed Ould Maham.
Aujourd’hui avec la crise de la scène politique mauritanienne qui dure et perdure, la solution ne peut venir que d’un accord entre les deux camps, l’opposition et le pouvoir.
« Les deux parties s’acheminent vers une modification des textes régissant la Commission électorale nationale indépendante. Ce qui permettra d’augmenter les membres du comité directeur de la Céni. Maintenant pour ce qui est du nombre des nouveaux membres, cela dépendra du compromis entre les deux parties. » Dixit Ould Maham.
Le candidat, Mohammed Ould Maouloud, président du forum de l’opposition, estime que la réaction du pouvoir arrive tardivement et aux dépens de l’opposition : « Le pouvoir fait traîner la question jusqu’au dernier moment. Tout le contentieux c’est concernant le nombre de gens à ajouter à la Céni. Mais, évidemment, il s’y manifeste une volonté de sa part : limiter le nombre de représentants des partis d’opposition dans la Céni. »
A noter que depuis 7 février, l’opposition mauritanienne demande au ministère de l’Intérieur la recomposition de la CENI qui est majoritairement représentée par le pouvoir en place. Jusque-là, 10 des 11 membres du comité directeur de la Céni sont issus de la majorité.