L’immigration, obsession du débat de la fondation trophée de l’Africanité qui lance un appel à la communauté internationale, à l’Union Européenne pour qu’elle lutte sérieusement contre ce phénomène qui ravage des milliers de personnes chaque année.
L’immigration est un sujet de débat et de préoccupation de première importance dans tous les pays « développés », tant en Europe qu’en Amérique du Nord, voire dans certains pays émergents ou en voie de développement, d’Amérique Latine, d’Asie ou d’Afrique.
Le développement des moyens de transport, surtout aériens, et des télécommunications, le phénomène de la mondialisation ont réduit les distances entre les hommes et favorisé leur mobilité. On se déplace plus vite, plus loin ; dans le village le plus isolé d’Afrique noire, on voit des images de l’Europe prospère qui font rêver.
Mais les pays les plus convoités tendent à se fermer pour préserver leur niveau de vie, voire leur identité que mettrait en péril la venue de population différentes par la culture, la langue, le mode de vie, la religion, la couleur de la peau ou les vêtements.
Le phénomène migratoire compte donc parmi les grandes questions mondiales qui jalonnent le XXIe siècle, tant il est vrai que les personnes en mouvement de par le monde sont aujourd’hui plus nombreuses qu’elles ne l’ont jamais été.
On estime qu’environ plus de 200 millions de personnes se trouvent aujourd’hui hors de leur pays de naissance.
Entre le janvier 2014 et le juillet 2018, l’OIM, rattachée à l’ONU, a recensé 5773 «morts», dont on a retrouvé les corps, et 11089 «disparus», dont les dépouilles n’ont pas été récupérées immédiatement après les naufrages mais qui ont généralement été signalés par des survivants.
Au total, l’OIM comptabilise donc 16 862 victimes en Méditerranée en quatre ans et demi.
La Méditerranée est depuis plusieurs années la voie maritime la plus meurtrière au monde pour les réfugiés et les migrants, avec un taux de mortalité qui a flambé ces dernières années.
Une crise des morts » en Méditerranée, et l’UE ne trouve aucun accord pour gérer les migrants. Les Etats européens n’ont toujours pas trouvé de solution pour le débarquement et la répartition des hommes, femmes et enfant secourus en mer.
En attendant les morts se succèdent les uns après les autres. Malgré les soubresauts de la diplomatie européenne, les Etats membres ne sont toujours pas parvenus à se mettre d’accord !
Quand on pose la question sur la folie de partir en Europe à ses risques et périls, à nos sages africains. Ils expliquent que c’est une erreur aux jeunes de croire qu’ils sont obligés de partir comme ça… De croire que si on meurt sur ce chemin on ira au paradis comme un martyr …Nos vieux encouragent nos jeunes à utiliser cette même ferveur pour travailler leur propre terre ou pêcher sur les eaux de son propre village, vendre des pastèques, des fruits, ou créer un travail d’une manière ou d’une autre. Dieu existe aussi ici en Afrique. Et ne pas laisser sa femme et ses enfants au hasard de la tragédie des traversées qui à ce jour font environ « 100 morts pour un rescapé.
Pour ce cri de cœur, la Fondation Trophée de l’Africanité lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle lutte contre les causes profondes de l’immigration, des déplacements et les facteurs qui forcent les gens à entreprendre des voyages de plus en plus dangereux et périlleux.
Les années qui viennent s’annoncent encore plus graves si cette nouvelle forme indirecte de « suicide collectif des migrants » n’est pas prise entre de bonnes mains humanistes et humanitaires pendant qu’il est encore temps.