Le principal groupe de l’opposition se fissure à trois mois seulement des présidentielles prévues en juin 2019, conduisant à la candidature individuelle des leaders de chaque parti.
La crise qui couvait depuis quelque temps dans l’opposition a fini par éclater au grand jour avec l’annonce de l’échec de la candidature unique.
Ce qui conduit aujourd’hui à la probable candidature de Ould Maouloud, président de l’Union des forces de progrès (UFP), parti de l’opposition mauritanienne dite radicale.
En effet, le Comité permanent de l’UFP, a l’issue d’une réunion tenue dans la soirée du vendredi, 15 mars a proposé la candidature de Ould Maouloud au Bureau exécutif du parti.
Une candidature qui est soutenue parallèlement par le parti du rassemblement des forces démocratique (RFD) dirigé par Ahmed Ould Daddah, et du CND de maître Mahfoud Ould Bettah entre autres partis.
De l’autre côté, la dauphine de l’UFP, la députée Kadiata Malick Diallo semble ne pas être du même avis que le leader de RFD.
La guerrière de la vallée ne mâche pas ses mots. Elle qualifie la candidature d’Ould Maouloud comme un « suicide politique ».
Pour elle, Ould Maouloud, qui est considéré actuellement comme le noyau de l’opposition, qui a ainsi dirigé le Mouvement National Démocratique (MND) après sa refondation en 1976 et le parti UFP qui en a découlé, puis le Front National pour la Défense de la démocratie, devait plutôt travailler à l’unité de l’opposition.
Il devrait entreprendre une action pour le resserrement des rangs de cette opposition et non être le seul président de parti de cette opposition qui se présente à la future présidentielle. Dixit la députée à l’Assemblée Nationale.
Par ailleurs, la proposition de candidature qui doit être soumise au bureau exécutif ne devrait être qu’une simple formalité.
Il reste à savoir si le leader de l’UFP va confirmer sa candidature sous le feu de ces critiques