La Commission Économique pour l’Afrique (Cea) a publié récemment dans son rapport 2019 sur l’économie du continent. Elle note que la dette africaine a atteint une moyenne de 59,1% du Pib en 2017, créant une vulnérabilité à la dette, dans certains pays.
Certains pays africains sont carrément sur la liste rouge des Etats en crise d’endettement.
Tandis que d’autres sont à haut risque de crise d’endettement. Parmi lesquels la Mauritanie qui a souffert du « syndrome de l’endettement » durant la période allant de 2014 à 2018, avec des séquelles partielles jusqu’à nos jours.
Classée parmi les 11 pays africains à haut risque d’endettement aux cotés de Burundi, le Cameroun, le Cap-Vert, la République Centrafricaine, le Djibouti, l’Ethiopie, la Gambie, le Ghana, le Sao-Tomé et Principe et la Zambie, la Mauritanie a subi en 2014, de plein fouet l’effondrement des cours des matières premières notamment le fer qui représente 1/3 du budget national.
Une situation qui a plongé le pays sous le poids de la dette qui a atteint la barre des 97,51% du PIB en 2018.
Et qui a entrainé par la suite un déficit chronique du budget de l’État durant ces dernières années, obligeant le gouvernement mauritanien à faire recours aux emprunts extérieurs pour financer son déficit budgétaire.
Une dette s’est fait beaucoup sentir sur l’économie du pays, qui s’est considérablement dégradée durant ces années.
Faisant recours au FMI qui a préconisé à la Mauritanie de mettre en place le programme d’aide appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) sur une période de 3 ans (2017/2019).
Une stratégie qui a finalement porté fruit, car le bulle de la dette commence à s’éclater depuis lors passant ainsi de 97,51% à 69% du PIB, même le pays reste toujours à haut risque de détresse de la dette.
Le rapport révèle aussi que 40% des pays à faible revenu sont aujourd’hui contraints d’affronter des difficultés de service de la dette.
A noter par ailleurs, que le prochain président mauritanien qui sera élu à l’issue de l’élection de juin 2019 va hériter d’un pays à haut risque de crise d’endettement, si l’on croit au dernier rapport de Commission économique pour l’Afrique.