Les principaux responsables économiques de la planète se réunissent à partir de lundi, et pour toute la semaine, à Washington à l’occasion des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale, alors que les tensions commerciales entre Chine et États-Unis sont remontées d’un cran ces derniers jours.
Le Fonds monétaire international (FMI) en profitera pour publier son rapport annuel sur l’état de l’économie mondiale (WEO), qui donnera une idée de l’impact qu’ont pu avoir jusqu’ici les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump sur la croissance mondiale, et celles des principales économies.
D’ores et déjà, mercredi, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a profité de son traditionnel discours de lever de rideau pour alerter sur les risques persistants auxquels l’économie mondiale est confrontée, pointant la persistance de l’incertitude créée par les droits de douane, cinq ans après que la pandémie de COVID-19 a mis l’économie à l’arrêt.
Selon Mme Georgieva, le WEO devrait mettre en avant une économie qui a «globalement résisté à des tensions aiguës» et va «mieux qu’on pourrait le craindre, mais moins bien que ce dont on aurait besoin».
Surtout, si l’économie mondiale a su résister jusqu’ici aux secousses, cette «résistance n’a pas encore été pleinement testée», a alerté la patronne du FMI, pointant du doigt les nombreux signaux d’alerte.
Elle craint notamment la possibilité d’une «violente correction» des cours concernant les entreprises liées au développement de l’intelligence artificielle (IA), dont «la capitalisation semble se diriger vers les niveaux que l’on avait observé il y a 25 ans», lors de la bulle internet.