» Je suis pas du genre à me mettre en avant. J’aime rester discrète. Quand je vais voir mon fils jouer au stade, je peux être au milieu des supporters et personne ne devine que je suis la maman d’Ousmane. J’ai jamais pris la grosse tête à cause de tout ça.
Depuis tout petit, Ousmane n’avait qu’une seule idée en tête : le foot. L’école, c’était pas vraiment son truc. Il suivait les cours, mais ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était jouer. Il était tout le temps collé à son ballon. Même quand je l’envoyais faire des courses, il prenait le chariot d’une main, le ballon de l’autre.
Quand il a signé à Barcelone, c’était vraiment un rêve qui se réalisait. Il m’en parlait déjà quand il avait 13 ans, bien avant d’être à Rennes. Je m’en souviens comme si c’était hier : il m’a dit « Maman, un jour je jouerai à Barcelone ». Et il l’a fait. Ça m’a beaucoup émue.
Paris, c’était un autre de ses rêves. Il a toujours voulu revenir en France pour montrer ce qu’il savait faire. Et puis, quand il a gagné la Ligue des champions, franchement, ça ne m’a même pas étonnée. Il a toujours eu cette détermination en lui. Pour moi, c’est normal qu’il en soit là.
Aujourd’hui, si j’ai une belle voiture ou si on peut aider des gens autour de nous, c’est grâce à lui. J’ai beaucoup travaillé pour qu’il puisse aller à l’école, faire du foot… Je me suis toujours donnée à fond pour lui, sans jamais penser à moi. Et aujourd’hui, c’est lui qui prend soin de moi, comme je l’ai fait pour mes parents. Ma vie a changé, oui, mais on est restés des gens simples. Pas besoin de luxe à outrance. »
Kaaw Elimane Bilbassi Touré
* Titre source : Les confessions de Fati Dembelé, mère du Ballon d’or franco-mauritanien