Le leader du parti Front pour la citoyenneté et la Justice (FCJ), Mohamed Jemil Mansour, a declare que l’affirmation selon laquelle la Mauritanie serait un État d’apartheid constitue une violation flagrante de la réalité et une exagération outrancière dans la description.
Ould Mansour a expliqué que La critique est certes possible et parfois même nécessaire, mais elle doit être formulée avec honnêteté, responsabilité et sens de la justice.
Jamil Mansour a ajouté dans une publication sur sa page Facebook qu’assimiler la Mauritanie à l’Afrique du Sud des jours sombres de l’apartheid est non seulement une erreur historique, mais aussi un péché moral. La politique ne devrait pas franchir la ligne rouge qui sépare la dénonciation constructive de la démonisation injuste. C’est un abus contre le pays, qui affaiblit gravement l’attribut national et trahit une instrumentalisation politique dépourvue de moyens et de méthodes légitimes.
Les propos du député et leader de l’IRA, Biram Dah Abeid, continuent de susciter une vive controverse. Lors d’une manifestation organisée par son mouvement devant le siège de l’Union européenne à Bruxelles le mois dernier, l’opposant avait accusé le régime actuel de pratiquer des « meurtres ethniques contre les minorités noires » et a décrit la Mauritanie comme vivant sous un « système d’apartheid ».
Ces déclarations avaient suscité une vive indignation dans les milieux politiques et déclenché un débat passionné sur les réseaux sociaux.
Le parti au pouvoir, Insaf, avait rejeté ces accusations, affirmant que « la Mauritanie vit aujourd’hui sa période la plus démocratique ». Il avait également qualifié les propos de Biram de « racisme inversé » et d’« ignorance de l’histoire du pays ».